[ after header ] [ Mobile ]

[ after header ] [ Mobile ]

1er mai : Un symbole et des attentes sociales

Par Hamza Abdelouaret


Le 1er mai. Au-delà du muguet et de sa symbolique, c’est l’occasion pour nous de coller à l’actualité vue que le gouvernement vient de signer des accords avec les centrales syndicales affirmant faire de la question sociale une priorité de ce mandat d’autant plus que ces accords coïncident avec l’annonce du bilan à mi-mandat du gouvernement Aziz Akhannouch.

Un bilan annoncé comme totalement positif, malgré de nombreuses questions qui restent en suspens telles que le pouvoir d’achat, le moral en berne des ménages, le chômage, la cherté de la vie, la hausse des prix des produits alimentaires qui nécessitent une revue générale des salaires pour pouvoir donner corps à un semblant d’équilibre, surtout par période de crise qui s’est installée dans la durée.

En effet, le gouvernement, les syndicats et le patronat viennent de signer un nouvel accord social, le 29 avril 2024. Cet accord prévoit une augmentation de revenu et annonce le début de plusieurs réformes sociales qui sont des urgences. C’est dans ce sens que cette journée mondiale des travailleurs annonce pour les concernés une augmentation générale des salaires de la fonction publique. Avec ce bémol : l’exception des catégories qui ont déjà bénéficié de hausses dans le cadre d’un dialogue sectoriel, que sont le personnel de l’Enseignement et celui de la Santé.

Cette augmentation de 1.000 dirhams sera servie en deux fois, 500 dirhams à partir de juillet 2024 et 500 dirhams une année plus tard, en juillet 2025. Ces mesures sont accompagnées d’autres dispositions puisque les salariés du secteur public et privé vont bénéficier, à compter du mois de janvier 2025, d’une baisse d’un point pour la tranche supérieure. Ce qui fait que le taux marginal passe à 37% au lieu de 38%. Une exonération totale des salaires inférieurs à 6.ooo dirhams sera également appliquée.

Ce sont là certes des acquis sociaux importants à même d’alléger un tant soit peu les factures et le poids des dépenses de plus en plus exigeantes depuis plusieurs années. Alors, sur ce registre, il faut ajouter que les fonctionnaires et les salariés du privé appartenant à la classe moyenne percevant des salaires entre 6.ooo et 10.000 dirhams de salaire imposable, devront payer la moitié du montant de l’IR qu’ils paient actuellement. Quand on fait le calcul, on se rend compte que cette baisse représente une économie de l’ordre de 150 à 700 dirhams par mois. Il faut ici préciser que l’IR professionnel n’est pas concerné par cette mesure.

En ce qui concerne les petits salaires du privé, les trois partenaires sociaux (le gouvernement, les syndicats, la CGEM et la COMADER) ont convenu d’une augmentation de 10% du SMIG, la moitié (soit 5%) en janvier 2025 et l’autre moitié en 2026. Le SMAG sera également bonifié de 10% en deux tranches. La première (soit 5%) payable en avril 2025 et la seconde, douze mois plus tard, en avril 2026.

D’autres attentes restent à satisfaire comme les réformes de la retraite et de la formation professionnelle sans oublier l’impératif de créer de l’emploi pour juguler le chômage surtout chez les jeunes. D’un autre côté, cette journée est importante pour rappeler au gouvernement les enjeux des grèves à répétition qui touchent plusieurs secteurs et qui sont un indicateur sérieux de l’urgence s’ouvrir des dialogues continus en vue de régler les problèmes liés à l’emploi au Maroc.


À lire aussi
commentaires
Loading...
[ Footer Ads ] [ Desktop ]

[ Footer Ads ] [ Desktop ]