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Sport et Ramadan : Entre risques réels et préjugés à éviter

Par Faycal Ashik


Ce sont des images devenues habituelles. Avec Ramadan, dans chaque terrain vague, chaque coin de rue, dans la journée ou juste quelques heures avant la rupture du jeûne, de nombreuses personnes sont en tenue de sport et s’adonnent à des exercices physiques. Pourtant, nous sommes en plein Ramadan, le jeûne, la faim et la soif, couplés à la fatigue, le stress du travail, ne sont pas les meilleures dispositions pour faire du sport.

On joue au football en bord de mer, dans des tournois de quartiers, on couvre des dizaines de kilomètres à courir ou alors on enfourche son vélo et on avale les kilomètres, alors que les risques de chute de tension, d’hypoglycémie, de grosses fringales sont imminents et peuvent avoir de graves répercussions sur les individus.
Pourtant, pour tous les médecins les choses sont claires. On ne peut pas pratiquer une activité sportive sans hydratation. Il n’y a pas de sport alors que le corps manque d’énergie. Or, durant le mois du Ramadan, toutes les personnes qui font du sport s’exposent à de sérieux problèmes de santé par ignorance, par manque d’information ou juste par insouciance croyant que le sport est bénéfique à l’organisme et qu’on peut le pratiquer sans risque. Alors que les exemples d’accidents fâcheux sont nombreux et montrent à quel point il faut être vigilant.

Pour n’importe quel coach de sport, n’importe quel sportif averti, quand un individu n’a pas de ressources nutritives dans le corps, du fait du jeûne, quand il manque d’apport hydrique important, le corps accuse des limites sérieuses. Cela peut entraîner des coups de chaleur, des crises cardiaques, des AVC, des pertes de conscience… Plusieurs études ont démontré dans des pays comme l’Indonésie, la Malaisie ou encore au Liban et en Arabie Saoudite que «le corps humain s’adapte à toutes les situations extrêmes, mais en cas de jeûne, un effort prolongé peut être lourd de conséquences», comme le démontre une étude réalisée à l’Université Saint-Joseph de Beyrouth, au Liban.
Au Maroc, nous manquons cruellement de ce type d’études qui peut éclairer l’opinion publique sur les dangers liés au sport durant le Ramadan. On le voit bien, des milliers de Marocains préfèrent combler le temps en allant courir en bord de mer, jouer une partie de football, ou passer deux heures en salle de gym, juste avant la rupture du jeûne. La question que se posent tous les entraîneurs, les moniteurs de sports et les praticiens est simple : Pourquoi attendre ce moment précis, alors que le corps a puisé dans ses réserves toute la journée pour tenir durant plusieurs heures sans nourriture et sans eau ? La logique voudrait que l’on s’entraîne deux heures après avoir mangé.

Le corps est solide, il est nourri, il a les nutriments et les vitamines dont il a besoin, ce qui favorise une bonne oxygénation du cœur et des muscles, ce qui donne de l’énergie et apporte plus de puissance aux muscles pour tenir face au choc de l’effort physique.


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