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CAN-2023 : Un fauteuil, plusieurs prétendants

CAN-2023

LA VÉRITÉ


La 34è édition de la Coupe d’Afrique des nations, qui se tiendra du 13 janvier au 11 février prochain en Côte d’Ivoire, sera marquée par une rude concurrence entre plusieurs prétendants au sacre final.

Si les grandes nations du continent ont, toutes, assuré leur présence à cette grand-messe du football continental, il va sans dire que la CAN a toujours réservé son lot de surprises avec des pays qui peuvent émerger du lot et bouleverser la hiérarchie continentale.

Or, nul ne peut contester le statut d’archi favori des Lions de l’Atlas, du moins sur papier, afin de ramener un deuxième trophée africain au bercail après celui glané en 1976. Terminant la saison à la 13è place mondiale et la première africaine au classement FIFA, les hommes de Walid Regragui, auteurs d’une Coupe du Monde mémorable au Qatar en 2022, disputeront le tournoi avec un moral au beau fixe.

D’ailleurs, la liste des 27 joueurs marocains sélectionnés pour disputer cette CAN se veut un véritable mélange entre joueurs expérimentés qui ont atteint le summum de leur carrière à l’image du gardien Yassine Bounou, du capitaine Ghanem Saiss ou encore du latéral droit Achraf Hakimi, et de jeunes joueurs qui découvriront pour la première fois de leur carrière la compétition africaine à l’instar de Chadi Riyad, Bilal El Khannous ou Oussama El Azzouzi.

“Si en Europe les prétendants sérieux au titre sont connus d’avance, en Afrique la situation est plus compliquée”, a indiqué le critique sportif Aymen Zizi, notant que “l’Afrique a ses propres spécificités”.

“Les sélections d’Afrique du Nord, à l’image de l’équipe du Maroc et celle d’Algérie, sont formées de joueurs évoluant en Europe, d’où la difficulté pour le football maghrébin de s’imposer en Afrique”, a-t-il analysé.

“Si nous prenons en considération les critères objectifs de désignation des pays favoris, l’on peut se baser sur le classement FIFA mais également les performances des sélections africaines sur la scène internationale, entre autres”, a-t-il relevé dans une déclaration à la MAP.

A cet égard, la sélection marocaine, gonflée à bloc après sa 4è place au dernier Mondial, sera “le favori de cette édition”, a-t-il prédit.

Selon lui, la sélection marocaine dispose de grandes chances de décrocher le trophée, étant donné son classement mondial, la valeur marchande de ses joueurs et l’expérience cumulée par nombre de ses cadres, à l’image de Ghanem Saïs, Yassine Bounou, ou encore Achraf Hakimi, des joueurs qui ont disputé deux coupes du monde et trois coupes africaines.

“L’expérience de chaque sélection dans les tournois continentaux et internationaux est également un facteur primordial dans ce genre de pronostics”, a-t-il fait observer, notant que l’Egypte, avec ses sept couronnes africaines, passera maître dans l’art de décrocher ce trophée.

L’Egypte, équipe la plus titrée en Afrique (1957, 1959, 1986, 1998, 2006, 2008 et 2010) et finaliste malheureuse de la dernière édition (2022), cherche toujours à retrouver son lustre d’antan même si elle signe des performances en dents de scie qui laissent planer le doute sur la capacité des Pharaons à soulever le trophée.

Néanmoins, les coéquipiers de Mohammed Salah ont l’ADN des trophées et savent gagner ce genre de tournois, ce qui fera de l’Egypte un prétendant sérieux au sacre final.

“Un favori du tournoi est celui qui bénéficie d’une stabilité technique et d’une philosophie de jeu qui est la sienne”, a encore noté Aymen Zizi, relevant que le Sénégal avec son coach, Aliou Cissé, en poste depuis 2015 et des joueurs disposant de pas moins de 70 capes, a de grandes chances de conserver sa couronne.

Les Lions évolueront dans un groupe C formé également de ses voisins, la Gambie, la Guinée en plus du Cameroun. Les coéquipiers de Sadio Mané chercheront à défendre leur titre, deux ans après être entrés dans l’histoire en décrochant une première étoile au Cameroun. Mais ils seront appelés à signer un exploit que seul l’Égypte avait réalisé auparavant.

Pour sa part, le pays hôte, la Côte d’Ivoire, qui sera auréolé par des supporters qui n’accepteront aucun autre résultat que le sacre final, ne semble pas prêt à laisser échapper cette opportunité d’ajouter une troisième étoile à son escarcelle après les couronnes de 1992 et 2015.

Deux fois finalistes malheureux (2006 et 2012), les Eléphants, logés dans un groupe A à leur portée aux côtés du Nigéria, de la Guinée Equatoriale et de la Guinée Bissau devront se qualifier, sauf surprise, au second tour.

De leur côté, les Super Eagles du Nigéria, triples vainqueurs du trophée (1980, 1994 et 2013), seront sous les feux des projecteurs avec leur star Victor Osimhen, qui évolue à Naples et qui a été sacré récemment meilleur joueur africain en 2023. Les Nigérians seront ainsi animés d’une volonté d’acier afin de renouer avec la coupe dix ans après leur dernier sacre.

“La majorité des sélections africaines ne peuvent pas malheureusement mener des attaques placées et bien organisées. Les sélections qui auront des solutions en attaque auront des chances de gagner les matches facilement et espérer remporter le trophée”, a ajouté Aymen Zizi.

“La bonne préparation de la compétition, la gestion des blessures et la lecture du jeu des adversaires seront également déterminants dans la victoire finale”, a-t-il affirmé.

Quoi qu’il en soit, cette 34è édition de la CAN s’annonce plus ouverte que jamais d’autant plus qu’il n’y a plus de petites équipes en Afrique et que d’autres nations sont toujours prêtes à jouer les trouble-fête.

 

Par Rachid Maboudi


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