Les premiers secours, un acte humanitaire qui doit être appris

LA VÉRITÉ / MAP

La communauté internationale célèbre ce samedi la journée mondiale des premiers secours, une occasion pour souligner l’importance de quelques techniques apprises dans le but d’apporter secours à des personnes en détresse et de sauver des vies. Cette année, le Centre mondial de référence sur les premiers secours relevant de la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR) a retenu comme thème le “secourisme tout au long de la vie” (Lifelong first aid), pour mettre l’accent sur la nécessité d’une éducation aux premiers secours tout au long de la vie.

Cet événement, célébré au niveau de la société civile internationale aussi bien qu’au niveau national, est l’occasion pour environ 15 millions de volontaires du monde de sensibiliser davantage aux premiers secours.

Le thème de l’année n’a pas été choisi fortuitement, étant donné que les enfants, les adultes et les personnes âgées sont le centre d’intérêt de cette cette édition, qui tente de généraliser les campagnes de sensibilisation aux premiers secours, un acte humanitaire qui doit être appris et fourni.

Toute personne doit normalement recevoir une formation de qualité en matière de premiers secours, qu’elle soit jeune ou âgée. S’ils sont appris et pratiqués tout au long de la vie, les premiers secours permettraient aux communautés d’être plus résilientes, surtout dans un contexte international marqué par les catastrophes naturelles, les conflits armés et des risques au quotidien. Or, les chiffres et données disponibles sur la formation en la matière sont peu rassurants et montrent en filigrane la nécessité de généraliser l’apprentissage des techniques de premiers secours dans les différentes régions du monde. Ainsi, une enquête mondiale sur les premiers secours réalisée par la FICR en 2018 a montré qu’au niveau international, 16.215.735 personnes ont été formées aux premiers secours en 2017, soit 0,33% de la population totale figurant dans les 101 sociétés nationales de la fédération. Un nombre important de personnes qui s’étouffent et s’asphyxient en raison d’un blocage des voies respiratoires, ou qui meurent d’une crise cardiaque, pourrait être sauvé si les premiers secours étaient assurés immédiatement. Dans une déclaration à la MAP, Khadiri Abdelmalek, Chef de la division de la santé et des affaires sociales au Croissant-rouge Maroc (CRM), a souligné l’importance de partager les connaissances en matière de premiers secours avec le reste de la société.

Citant le rapport annuel 2021 du CRM, M. Khadiri a fait savoir que des milliers de secouristes ont bénéficié au titre de l’année dernière d’une formation en premiers secours.

Tout au long de l’année 2021, “le CRM a veillé à poursuivre la généralisation de la méthodologie d’animation des gestes qui sauvent en faveur des écoliers et des enfants de moins de 15 ans”, d’après le rapport qui rassure que “cet élan sera maintenu pour toucher les enfants – futur parents- dans toutes les écoles du Royaume”. Que l’accident soit dû à un cas de force majeure, qu’il soit soudain ou résultat d’une faute volontaire, il entraîne souvent une blessure, et c’est là qu’intervient le rôle du paramédical pour apporter les premiers secours dans un acte urgent et humanitaire, a affirmé le responsable du CRM. Dans la vie réelle, les premiers secours font la différence. Zakariya, un jeune étudiant marocain, a vu sa mère effectuer des compressions thoraciques à son père, victime d’une attaque cérébrale.

“Elle a fait ce qu’elle pensait être logique”, a déclaré Zakaria à la MAP, qui ne peut cacher son émotion face à une “expérience effrayante et traumatisante” et que sa maman a su gérer avec célérité, efficacité et une grande maîtrise de soi. Pour ce jeune étudiant, il faut plus d’implication et de plaidoyer pour sensibiliser à la nécessité d’apprendre les techniques des premiers secours. Le Croissant-rouge marocain (CRM) s’impose comme un partenaire incontournable de l’État dans le domaine de l’action humanitaire, notamment en matière de services de santé et d’action sociale à travers le don de sang, les premiers soins et l’intervention au moment des catastrophes.

Le Croissant-rouge marocain a été reconnu par le comité international du Croissant rouge en 1958. Il a intégré, en tant que membre à part entière, la Fédération internationale des sociétés de la Croix rouge et du Croissant rouge.