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Trois questions au vice-président de la BEI, Ricardo Mourinho Félix

LA VÉRITÉ


Le vice-président de la Banque européenne d’investissement (BEI), chargé du partenariat avec le Maroc et les pays d’Afrique du Nord, Ricardo Mourinho Félix, a accordé une interview à la MAP à l’occasion des Assemblées annuelles du Groupe de la Banque Mondiale (BM) et du Fonds Monétaire International (FMI).
M. Félix a mis en avant la résilience du Maroc après le séisme d’Al Haouz, comme en témoigne le maintien de ces Assemblées, un événement d’envergure qui réunit des ministres des Finances et des gouverneurs des Banques centrales de plusieurs pays et offre l’occasion aux décideurs économiques et financiers de prendre connaissance de près des avancées réalisées par le Royaume sous le leadership éclairé de SM le Roi Mohammed VI dans divers domaines. 1- Dans quelle mesure est-il important de tenir les Assemblées annuelles BM-FMI au Maroc pour discuter des grands enjeux liés au développement mondial?
Je voudrais tout d’abord réitérer mes condoléances au peuple marocain à la suite du séisme ayant frappé le 8 septembre dernier Al Haouz et d’autres régions du Royaume.
L’organisation de cet événement, dans cette région riche en patrimoine culturel et historique, témoigne de la résilience du Maroc et de sa capacité à répondre rapidement aux effets de cette catastrophe naturelle. Ces Assemblées se tiennent dans un contexte de chocs multiples et de crises successives, notamment les tensions géopolitiques qui entraînent des impacts économiques “très négatifs” pour le monde entier, particulièrement pour la région MENA, ce qui nécessite un cadre solide de coopération pour aligner les priorités et les stratégies et aboutir à de meilleurs résultats.
Les responsables de la BEI, à leur tête son président, se joindront à leurs homologues du Groupe de la BM, du FMI et d’autres banques de développement pour formuler des réponses communes aux défis que représentent notamment la mobilisation du secteur privé pour l’action en faveur du climat et l’accélération du Programme de développement durable à l’horizon 2030.
En tant que banque de l’Union européenne, nous sommes dévoués, aux côtés des banques multilatérales, à mobiliser les fonds nécessaires pour les effets du changement climatique et aussi pour accompagner la transition numérique des pays. Il convient, à cet effet, de mentionner l’investissement climatique des banques de financement multilatérales en 2022, qui s’est élevé à 100 milliards de dollars, dont 60 milliards de dollars pour les économies en voie de développement, ce qui montre leur engagement en faveur de la transition climatique. 2- Que pouvez-vous nous dire sur les efforts des autorités marocaines dans la gestion des répercussions du séisme ?
Nous sommes là aujourd’hui et nous avons l’impression que le séisme avait eu lieu il y a longtemps, alors qu’après un mois seulement, le Maroc a pu se relever plus fort et a pu abriter une manifestation internationale d’une telle envergure, comme si rien ne s’est passé et ce, grâce à une mobilisation totale, rapide et efficace.
La tenue de cet événement est la grande preuve de la gestion réussie des effets de cette tragédie. La BEI s’est engagée, pour sa part, à soutenir le Maroc, à travers un prêt d’un milliard d’euros sur une période de trois ans afin d’accompagner les efforts de reconstruction. En tant que partenaire de longue date du Royaume, notre objectif n’est pas seulement de reconstruire, mais de contribuer à asseoir les bases d’un avenir plus prometteur et plus résilient dans toutes les régions du Maroc touchées par le séisme.
Notre rôle, en tant que banque de l’UE, ne consiste pas seulement à fournir des financements, mais aussi de veiller à une reconstruction meilleure, plus résiliente et plus inclusive, et de s’engager constamment en faveur du développement et du soutien à l’action climatique. 3- Qu’en est-il du partenariat entre le Maroc et la BEI ?
Il s’agit d’un partenariat qui date de plus de 40 ans, témoignant ainsi d’une confiance et d’un respect mutuels. La BEI a veillé à créer de la valeur ajoutée depuis 1979, en mettant son expertise à la disposition du Royaume et en mobilisant des fonds de près de 10 milliards d’euros, mais au-delà des financements, il y a aussi les emplois créés et la contribution à renforcer l’économie.
Ces résultats n’ont pas pu avoir lieu sans une collaboration fructueuse et les efforts du peuple marocain et des autorités marocaines. Le Royaume dispose de plusieurs atouts importants, à leur tête une jeunesse talentueuse qui demeure la plus grande force du pays, en plus de ses potentialités dans le domaine des énergies renouvelables.
La BEI est engagée dans le financement de plusieurs projets, notamment ceux liés aux énergies renouvelables, à l’eau et à l’éducation. Le Maroc est aussi un modèle en matière d’ambitions environnementale et climatique.
La Banque soutient le partenariat vert innovant UE-Maroc visant à protéger l’environnement, à faciliter la transition vers une économie plus verte et à préserver la biodiversité. Elle accompagne le Maroc dans sa vision relative au domaine de l’eau pour donner un nouvel élan à ce secteur clé.

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