Vente aux enchères d’oeuvres à Marrakech en duplex avec Paris
La deuxième vente aux enchères d’oeuvres d’art, organisée fin décembre à Marrakech en duplex avec Paris, a réalisé 7 nouveaux records et totalisé un chiffre de plus de 3,5 millions d’euros, apprend-on auprès des organisateurs dans la capitale française.
La prestigieuse Maison de vente d’Art française Artcurial, qui a réalisé cette vente, a fait état à cet égard d’une augmentation de 50 pc du volume de ventes avec près de 70 pc de lots vendus. Cette vente, qui a été organisée lors d’une soirée mondaine à laquelle a pris part un grand nombre de collectionneurs et de personnalités marocaines et françaises, avait cette année pour ambassadrice Cécilia Attias, militante des droits des femmes et présidente de la Fondation For Women, qui est très attachée au Maroc.
Détaillant dans un communiqué transmis lundi à la MAP les principaux résultats de la vente, Artcurial précise que plusieurs oeuvres ont doublé voire triplé leurs estimations initiales, à l’instar de celles de José Cruz Herrera «Au Harem», qui a été adjugée à 467.800 euros, et de Majorelle «Marchands de dattes dans le souk» vendue à près de 400.000 euros.
L’art contemporain africain n’a pas été en reste à Marrakech puisque Arcurial a pu réaliser pas moins de six records dans cette catégorie, notamment pour des oeuvres du congolais Frédéric Bruly Bouaré, du malien Malick Sidibé ou du sénégalais Omar victor Diop.
Cette vente avait été précédée par une exposition de 70 œuvres au total, organisée à Paris (13 au 15 décembre) et dans la ville ocre (27 au 30 décembre). Cette exposition se répartissait en deux chapitres, le premier consacré à “Majorelle et ses contemporains” avec 43 oeuvres de l’artiste Majorelle et ses contemporains et le second réservé à l’art contemporain africain “African Spirit”.
Onze oeuvres de Majorelle, un amoureux du Maroc qui aurait fêté cette année le centenaire de son arrivée à Marrakech, étaient exposées dans ce cadre aux côtés d’autres de ses contemporains, mais dont le travail est plus classique à l’instar d’Eugène Girardet, Hermann Corrodi, Etienne Dinet et bien d’autres, avait indiqué en décembre à la MAP Olivier Berman, directeur du département orientaliste d’Artcurial.
Ce chapitre englobait aussi six oeuvres particulièrement prisées du célèbre peintre marocain, Jilali Gharbaoui. La deuxième partie comprenait, pour sa part, une sélection d’oeuvres de Chéri Samba, de Malik Sidibé, de Seydou Keita ou encore de jeunes artistes africains tels le Marocain Hassan Hajjaj, Pierre Bodo ou Omar Victor Diop.
M. Berman s’était réjoui alors de la montée en puissance de l’art plastique dans le Royaume grâce à la politique marocaine de développement des musées et de fondations culturelles, portée au plus haut niveau de l’Etat, citant notamment l’ouverture du musée Mohammed VI d’art moderne et contemporain qui, avait-il dit, a donné un «boost énorme» à ce secteur.