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Une révolution en terre d’islam

Les réformes du roi poursuivent leur bonhomme de chemin et se moquent comme d’une guigne de ceux qui tiennent la même réplique démagogique chaque fois qu’il y a annonce d’une réforme à dimension économique ou sociétal. Comme ce fut le cas pour le nouveau code de la famille, la fameuse Moudawana, pourtant profondément réformée, le destin de toutes les vraies réformes est un rejet chez les frileux et les fieleux.

Ces annonces n’ont jamais satisfait l’opposition qui parle d’un simple “toilettage”.

Les femmes Adouls au Maroc fait partie de ces réformes qui font jaser les rigicides passéistes et les modernistes en mal de cause.

Une vraie révolution en terre d’islam

Et pourtant la journée de lundi 22 janvier 2018 est à marquer d’une pierre blanche sur la voie de l’émancipation de la femme marocaine. Dès le début des travaux du conseil des ministres qu’il a présidé ce jour mémorable à Casablanca, le roi Mohammed VI égaya le conclave en évoquant le sujet de l’exercice par la femme de la profession d’Adoul. Le roi a ainsi rappelé avoir chargé le ministre de la justice d’examiner la question et l’a transmise au conseil supérieur des Oulémas pour émettre un avis à son sujet. Après avoir pris connaissance de l’avis du conseil autorisant la femme à exercer la profession d’Adoul, le roi a chargé le ministre de la justice d’ouvrir cette profession devant la femme et de prendre les mesures nécessaires pour réaliser cet objectif.

Jusque-là, le corps de métier était exclusivement masculin, alors qu’aucune disposition de la loi 16- 03, publiée en 2008, n’impose le sexe masculin comme critère d’accès. En juillet dernier, le ministre de la Justice, Mohamed Aujjar, avait lancé un concours pour le recrutement de 700 adouls qui devait être ouvert aux hommes et aux femmes. Cette initiative avait alors provoqué une réaction féroce de la part des caciques eta0 orthodoxes, pour qui le verset 282 de la sourate Al Baqara fait office de loi (ndlr: la sourate en question parle de «deux témoins d’entre vos hommes»). D’où cet arbitrage royal qui a tranché définitivement sur la question. Au Maroc, les feministes et les dé- mocrates sont aux anges.

C’est une réelle révolution sociétale. Et en tout cas une première en terre d’Islam.


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