Une avancée historique pour la biodiversité marine
Le Maroc au centre des efforts africains pour la mise en œuvre de l’Accord BBNJ

LA VÉRITÉ
L’Accord BBNJ, consacré à la conservation et à l’utilisation durable de la biodiversité marine au-delà des juridictions nationales, marque un tournant majeur dans la gestion mondiale des ressources marines. Lors de l’atelier régional organisé lundi à Rabat, Zakia Driouich, Secrétaire d’État chargée de la pêche maritime, a rappelé le rôle actif du Maroc dans l’élaboration de cet accord. Sous l’impulsion de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, le Royaume affirme sa volonté de promouvoir une économie bleue inclusive et de renforcer la coopération régionale.
Par ailleurs, Mme Driouich a mis en lumière l’Initiative Royale d’accès stratégique à l’Atlantique pour les États africains enclavés. Cette vision vise à surmonter les obstacles géographiques tout en stimulant une collaboration efficace autour de l’économie océanique.
L’Afrique en première ligne
Dans ce contexte, Daniele Dotto, chef de délégation adjoint de l’Union européenne, a salué la contribution des États africains à l’Accord BBNJ. Il a annoncé un programme “océan” doté de 40 millions d’euros pour soutenir les initiatives de conservation et d’utilisation durable de la biodiversité marine. Ce programme vise à fournir une assistance technique essentielle pour renforcer les capacités des pays en développement, notamment en vue de la ratification et de la mise en œuvre de l’accord.
En complément, Nathalie Fustier, coordinatrice résidente du Système des Nations Unies au Maroc, a souligné l’importance du multilatéralisme pour répondre aux défis mondiaux. Selon elle, l’Accord BBNJ constitue un outil crucial pour atteindre les objectifs de développement durable d’ici 2030.
Vers une mise en œuvre concertée
De plus, Charlotte Salpin, représentante du Bureau des affaires juridiques des Nations Unies, a mis en avant le rôle stratégique du Maroc dans la coordination africaine. Le Royaume a notamment contribué au renforcement des capacités et au transfert de technologies marines dans la région.
Elle a souligné que, malgré les progrès réalisés, seuls deux États africains ont ratifié l’accord à ce jour. Toutefois, les 22 signatures africaines reflètent une dynamique encourageante pour la région.
Une collaboration internationale renforcée
En réunion à Rabat, plus de 120 participants, représentant 30 États africains et plusieurs organisations internationales, ont discuté des moyens d’accélérer l’adhésion à l’Accord BBNJ. Cet atelier, soutenu par l’Union européenne et les Nations Unies, visait à clarifier les dispositions de l’accord et à identifier les besoins juridiques et institutionnels pour sa mise en œuvre.
En somme, cet événement a consolidé les bases d’une gouvernance océanique durable tout en favorisant un dialogue inclusif entre les acteurs concernés. La coopération internationale, combinée à une volonté politique résolue, reste essentielle pour protéger les océans et garantir un avenir à la biodiversité marine.