Touche pas aux prix de mon poisson !
Cette fois les Marocains ont été mieux inspirés et au lieu d’être manipulés par des politiciens tapis dans le noir en appelant au boycott d’un produit loin d’être de première nécessité, ils ont visé juste cette fois. Le meilleur moyen de faire céder les spéculateurs du poisson et de baisser les prix de vente au public est le boycott. Et le tout se passe dans les réseaux sociaux où il est difficile même de contrôler le mouvement ou de le suivre.
Des internautes ont lancé les hashtag #Laisse-le_pourrir et #Laisse-le_nager visant la flambée des prix du poisson.
Aliment incontournable pour de nombreuses familles marocaines à la table du Ftour, le poisson enregistre cette année, comme à chaque ramadan, des hausses de prix vertigineuses. Une tendance qui n’a pas manqué d’irriter les Marocains. Et la réaction n’a pas tardé de venir, une fois encore à travers des appels sur Facebook.
Selon les données du ministère de l’Agriculture et de la Pêche maritime, les prix des principaux poissons consommés par les Marocains affichent des hausses continues durant ce mois. A titre d’exemple, au 21 mai 2018, les prix du marché de détail à Casablanca sont de 65 dirhams/kilo pour le merlan, 70 dirhams/kilo pour la sole, et 180 dirhams/kilo pour les crevettes. Ces dernières en particulier connaissent des hausses importantes durant le mois de jeûne à cause du grand afflux des consommateurs pour les fruits de mer à cette période du calendrier. En moyenne, les petites crevettes sont vendues entre 50 à 60 dirhams en temps normal. Pendant le ramadan 2017, leur prix moyen était de 150 dirhams, soit une augmentation de 20% cette année par rapport au ramadan dernier.
Malgré la large étendue du littoral marocain et ses immenses richesses halieutiques, le poisson reste l’un des produits d’alimentation les plus chers sur le marché. En atteste l’étude sur l’évolution de l’indice des prix à la consommation (IPC) du Haut-Commissariat au plan (HCP) entre 2013 et 2017, qui indique que le prix du poisson a augmenté de 12% durant cette période, contre des hausses moins conséquentes des autres produits, tels que les légumes (8,7%) et les volailles (1,8%).
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