Tinghir: conférence sur les développements régionaux et internationaux du dossier du Sahara marocain
LA VÉRITÉ / MAP
Une conférence ayant pour thème “Les développements régionaux et internationaux du dossier du Sahara marocain : approches croisées” a été organisée, samedi à Tinghir, à l’initiative du Forum citoyenneté des jeunes leaders (FCJL).
Initiée dans le cadre du Forum régional des jeunes et de la citoyenneté, organisé par le FCJL du 3 au 5 mars à Tinghir, cette conférence a été animée par une pléiade de professeurs universitaires, d’experts, de juristes et de journalistes.
Le président du Forum citoyenneté des jeunes leaders, Redouane Mrabet, a relevé que cette conférence intervient dans un contexte international marqué par des développements positifs importants dans le dossier du Sahara marocain, accomplis grâce à la diplomatie officielle marocaine, sous la conduite éclairée de SM le Roi Mohammed VI.
Il a ajouté que les actions de la société civile sont complémentaires de cette diplomatie, précisant que cette conférence fait partie justement des initiatives entreprises par le FCJL pour exposer aux jeunes, notamment ceux issus de la région de Drâa-Tafilalet, les derniers développements de la question du Sahara marocain et les mobiliser pour poursuivre la défense de la cause nationale
Pour sa part, Sabri Lhou, avocat et spécialiste de la question du Sahara, a mis en exergue le rôle central de la diplomatie royale qui n’a eu de cesse de s’activer pour parvenir à un règlement définitif du conflit artificiel autour du Sahara marocain.
L’ensemble des données et documents au niveau des Nations Unies, ainsi que plusieurs indicateurs et initiatives sur la scène internationale “montrent que nous sommes proches d’un règlement définitif” de la question du Sahara, a-t-il affirmé.
M. Lhou a précisé que toutes les résolutions de l’ONU à ce sujet reconnaissent que le Royaume a présenté une proposition politique “réaliste et crédible” pour le règlement de cette question, à savoir l’initiative d’autonomie.
Il s’est félicité de l’approche adoptée par le Maroc pour réaliser de nombreux acquis dans ce dossier, expliquant que la stratégie suivie par le Royaume, à cet égard, est fondée sur des éléments politiques, historiques et juridiques.
Mohammed El Ghali, professeur de sciences politiques et doyen par intérim de la Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales de Kelaat Sraghna, a fait un focus sur les tournants importants dans le dossier du Sahara marocain, depuis la présentation en 2007 de l’initiative marocaine d’autonomie.
Il souligné, dans ce sens, le retour du Maroc à l’Union Africaine, en 2017, malgré les tentatives de l’entraver par les ennemis de l’intégrité territoriale, ainsi que l’opération effectuée par le Maroc, en 2020, pour rétablir la libre circulation des biens et des personnes dans la zone d’El Guerguarat et qui a permis de dévoiler clairement les velléités belliqueuses du régime algérien.
M. El Ghali a rappelé, dans le même cadre, la reconnaissance américaine de la marocanité du Sahara, ainsi que celle faite par l’Espagne en considérant l’initiative marocaine d’autonomie “comme la base la plus sérieuse, réaliste et crédible pour la résolution de ce différend”.
[6/3 2:59] Fayçal El Amrani: Tinghir : conférence sur les développements régionaux et internationaux du dossier du Sahara marocain (2/2)
Société et Région
“L’ouverture par plusieurs pays de consulats dans les villes de Laâyoune et Dakhla fait partie également des exploits réalisés par le Royaume dans la question du Sahara”, a-t-il poursuivi.
Tous ces acquis, qu’il faut consolider, ont sonné le glas de toute prétention de régler la question du Sahara marocain en dehors de la proposition d’autonomie, dans la cadre de la souveraineté du Maroc, a fait observer encore M. El Ghali.
Il a appelé, par ailleurs, à faire preuve de vigilance face aux manœuvres ourdies par les ennemis de l’intégrité territoriale du Royaume, notamment dans l’espace virtuel.
Abdelfattah Belamachi, président du Centre marocain de la diplomatie parallèle, a passé en revue certains événements clés dans la gestion du dossier du Sahara, comme c’est le cas du Sommet Maroc-Pays du Golfe, tenu en 2016 à Ryad, en présence de SM le Roi Mohammed VI.
Dans le communiqué conjoint ayant sanctionné les travaux de ce sommet, les pays du Conseil de Coopération du Golf (CCG) ont réitéré leur position favorable à la marocanité du Sahara et leur soutien à l’initiative d’autonomie présentée par le Maroc, comme fondement de toute solution à ce différend régional artificiel, a-t-il rappelé.
Il a évoqué, en outre, le retour du Maroc à l’Union Africaine et sa forte présence désormais dans les différentes instances de l’organisation panafricaine, ainsi que les dizaines de visites effectuées par le Souverain à des pays africains et qui ont permis au Royaume de conclure plus de 1.000 accords de coopération dans les différents domaines sur le plan continental.
“En Europe, le Maroc a développé ses relations avec l’Union Européenne, ainsi qu’avec plusieurs pays du continent sur le plan bilatéral”, s’est-il félicité.
“Nous devons être fiers des réalisations accomplies par le Maroc sur le plan international dans le dossier du Sahara qui est géré désormais dans un cadre géostatique, prenant en considération les transformations que connaît le monde”, a-t-il dit.
Mohamed Lachhab, journaliste et expert en communication politique, a attiré l’attention sur l’importance des médias dans la défense de l’intégrité territoriale du Royaume, notamment face à l’influence négative que peuvent exercer les réseaux sociaux en matière de désinformation.
De son côté, Abderrahim Manar Slimi, professeur d’études politiques et internationales à l’Université Mohammed V de Rabat, a rappelé le rôle central de l’Algérie dans le conflit du Sahara, en créant et finançant le “polisario”.
Il a estimé que le régime algérien est “le plus grand perdant” du conflit artificiel autour du Sahara marocain qui n’a eu pour conséquence qu’accentuer son isolement sur la scène internationale, au moment où le Maroc a réussi à sceller des alliances stratégiques, notamment avec les Etats-Unis et Israël.
M. Manar Slimi a souligné, dans le même contexte, que 19 résolutions de l’ONU évoquent la proposition marocaine d’autonomie, “ce qui prouve que la communauté internationale est avec le Maroc”.
Il a déploré, par ailleurs, l’animosité algérienne contre le Maroc, exprimée notamment à travers la guerre médiatique menée par Alger sur la toile, estimant que cette hostilité semble être devenue “la raison d’être du régime algérien”.