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Technologie et cinéma: Des “liaisons dangereuses”


La technologie a impacté négativement la créativité des jeunes notamment en matière de création cinématographique, a affirmé, jeudi à Tétouan, Ahmed Boulane, cinéaste marocain.

“A l’époque, la réalisation des courts métrages était extrêmement complexe et cher. Aujourd’hui avec un budget restreint et un matériel accessible, les jeunes sont capables de réaliser sans contraintes leurs films, ce qui a rendu la création artistique assez facile”, a souligné, dans un entretien à la MAP, le réalisateur marocain.

Le cinéma a toujours mêlé, dès son origine, dimension artistique et moyens scientifiques et techniques. A l’heure du numérique, cette relation suscite des “liaisons dangereuses”, autant dans l’étape du tournage, que dans la production et la postproduction, a-t-il expliqué, notant que le bon cinéaste devra consacrer le temps qu’il faut à la préparation de son oeuvre.

Selon M. Boulan, ceci permet au réalisateur de prendre du recul et de s’inspirer afin de pouvoir créer une production singulière qui répond aux exigences artistiques et intellectuelles, a assuré Boulane.

S’agissant de sa nouvelle autobiographie “Ma vie est belle”, signé récemment en marge de la 25ème édition du Festival cinéma méditerranéen de Tétouan, Ahmed Boulane a choisi de raconter sa propre histoire à travers les mots.

“Sans le mot, l’image n’existe pas. J’ai opté pour une autobiographie écrite avec des mots imagés voir cinématographiques afin de narrer les épisodes majeures de ma vie”, a soutenu le cinéaste, pour qui ce choix a permis de restituer les faits sans se soucier du problème de financement qui censure généralement la création artistique.

Avec les budgets qu’on consacre au cinéma au Maroc, on ne peux pas arrêter un boulevard ou faire exploser une montagne, a-t-il illustré, affirmant que le livre lui a permis d’habiller les gens avec le mot et faire le décor avec les phrases tout en restant fidèle aux événements.

Le réalisateur marocain, auteur notamment de “Ali, Rabia et les autres”, “Anges de Satan” ou encore “La Isla”, passe de la mise en scène à l’écriture. Surprenant comme d’habitude, il choisit d’inverser la coutume et passer du verbe à l’image pour raconter sa propre histoire.

Il s’agit d’ne histoire pleine de joie et d’émotions mais aussi de larmes, que l’auteur a regroupés dans un livre de 210 pages édité par la maison “Orian”. Il y narre, de manière spontanée et fluide et à l’écriture cinématographique “Story telling”, une vie éparse entre bonheur et douleurs, entre fureur et éclats et entre rage et réconciliation.

Par ailleurs, M. Boulane se félicite de la qualité du festival auquel il participe depuis 1992, assurant que cette manifestation a fait preuve d’endurance en proposant au public annuellement une programmation riche et variée qui met en avant le cinéma méditerranéen.

Vitrine du cinéma méditerranéen depuis plus de 30 ans, le FCMT rend hommage au cinéma méditerranéen avec la projection d’une panoplie de plus de 20 films inédits représentants plus 15 pays et reflétant la culture, les arts et la philosophie méditerranéens.

Propos recueillis par Hajar Erraji


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