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Tanger-Tétouan-Al Hoceima: Le patrimoine culturel renforce l’ancrage historique de la région

Soukaïna BENMAHMOUD


Les différentes formes de patrimoine, dont regorge la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima, renforcent l’ancrage historique de la région, puisqu’elles représentent le miroir et le registre de notre ADN culturel, a indiqué le conservateur régional du patrimoine, Larbi El Mesbahi.

Ce patrimoine résulte de l’interaction de 4 éléments essentiels, à savoir une situation géographique et géostratégique singulière, une évolution historique millénaire, une culture de gestion et d’exploitation des ressources naturelles du territoire spécifique et un échange culturel, intellectuel et humain permanent avec les autres, a précisé M. El Mesbahi dans un entretien accordé à la MAP.

Il comprend une trentaine de sites archéologiques majeurs, qui couvrent différentes typologies d’établissements humains, des villes et des villages fossilisés, des installations militaires et industrielles, des routes historiques, des ouvrages de mise en valeur agricole ainsi que des ports d’échange commercial, a-t-il poursuivi, mettant en avant ces vestiges, considérés comme témoins matériels des différentes civilisations qui se sont constituées sur ce territoire depuis les époques préhistoriques jusqu’aux temps modernes.

Parmi ce patrimoine figurent les sites préhistoriques des grottes d’Achakar à Tanger Kahf Taht Al Ghar près de Belyounech, Ghar Lakhal à Tétouan, le monument mégalithique exceptionnel de M’zora à proximité de Larache, les sites archéologiques de l’antiquité punico mauritanienne et romaine comme le site Lixus, le site de Zilil près de la ville d’Assilah, le site de Tamuda à Tétouan et bien d’autres sites qui attendent d’être exhumés et mis à jour, a-t-il relevé.

Par ailleurs, M. El Mesbahi a souligné que la région comprend un réseau de 7 centres urbains historiques renfermant les 7 Médinas traditionnelles de la région (Tanger, Tétouan, Chefchaouen, Ouazzane, Ksar El Kébir, Larache et Assilah), dont l’évolution historique et urbaine s’étend sur plusieurs siècles depuis l’époque médiévale jusqu’à présent.

S’agissant de la gestion de ce patrimoine, le conservateur régional a précisé que la stratégie nationale en la matière a été déclinée au niveau de la région à travers 4 axes d’intervention, à savoir l’identification et l’inventaire du patrimoine régional, la protection juridique de ce patrimoine, les projets de restauration, de sauvegarde et de réhabilitation du patrimoine, ainsi que sa valorisation socio-économique.

La valorisation socio-économique et touristique des sites et monuments restaurés et aménagés comprend de nombreux projets novateurs de remise en fonction de l’ensemble de ces sites, à travers la création d’un réseau de centres et espaces muséaux, ainsi que d’animation culturelle et artistique, a-t-il expliqué.

Impulsée par une volonté Royale et pilotée par le Wali de la région, cette stratégie a permis la création et l’ouverture de nombreux sites et monuments restés longtemps fermés, à l’instar du musée de la Villa Harris des arts plastiques, le centre d’interprétation d’Ibn Batouta dans le site magnifique de Borj Na’am, ainsi que le centre d’interprétation de la diversité naturelle et biologique de la région au château Perdicaris et son parc naturel splendide, a fait savoir M. El Mesbahi.

En outre, le conservateur régional a relevé que l’intégration de ce patrimoine dans le processus de développement de la région passera à travers plusieurs outils, notamment des programmes d’appui pour l’amélioration de la consommation culturelle chez les citoyens, en particulier les jeunes, le renforcement de la connaissance et de l’appropriation de ce patrimoine par la population locale à travers des programmes de sensibilisation, d’information et d’accessibilité à ce patrimoine, le développement de l’économie de la culture, et la mise en place d’une stratégie de promotion et de marketing liée au patrimoine et à la culture.

Il s’agit également de mettre l’accent sur l’amélioration des conditions d’accès et de visite dans les sites et monuments, le développement des programmes de fouilles et d’investigations archéologiques, l’ouverture des sites et monuments à l’investissement privé conditionné et régi par des cahiers de charges particuliers, l’intégration des associations et ONGs dans la gestion du patrimoine, en plus de la mise en place d’une stratégie de conservation et d’entretien permanente de ces ressources, a-t-il conclu.


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