Tanger au cœur du Blue Africa Summit : un souffle nouveau pour l’Atlantique africain

LA VÉRITÉ

Sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, la troisième édition du Blue Africa Summit a ouvert ses portes à Tanger, confirmant la position du Royaume comme catalyseur d’une gouvernance océanique africaine ambitieuse. Cet événement, organisé par l’Académie du Royaume du Maroc et la Saison Bleue, réunit dirigeants, chercheurs et acteurs économiques autour d’un objectif clair : construire un Pacte pour une Afrique bleue durable, où la mer devient un levier de prospérité et d’unité continentale.

Un océan au cœur de la souveraineté africaine

Dès l’ouverture, la secrétaire d’État chargée de la Pêche maritime, Zakia Driouich, a rappelé que l’Afrique dispose d’un potentiel maritime immense mais encore sous-exploité. Pollution, pêche illicite, perte de biodiversité : autant de défis qui, selon elle, doivent être transformés en opportunités de développement et d’innovation. Elle a souligné que la stratégie marocaine, portée par la vision royale, place la durabilité au centre des politiques publiques à travers la stratégie Halieutis, la planification spatiale maritime et la feuille de route pour l’économie bleue.

Tanger, carrefour des ambitions atlantiques

 

Pour Abdeljalil Lahjomri, secrétaire perpétuel de l’Académie du Royaume du Maroc, ce sommet incarne la volonté de donner à l’Atlantique africain un avenir durable. Il a proposé la création d’un Observatoire africain de la gouvernance maritime, adossé à la plateforme Blue Data Africa, afin de relier ports, universités et institutions dans une dynamique de partage des savoirs. Cette initiative, a-t-il précisé, traduirait la vision d’un pacte africain de l’océan, unissant science, innovation et tradition.

Vers un nouveau modèle de coopération bleue

La présidente de la Saison Bleue, Rym Benzina, a annoncé que cette édition marque le début des travaux de rédaction du premier Pacte pour une Afrique bleue durable, confiés à quatre collèges d’experts représentant la gouvernance, les sciences, la société civile et l’économie bleue. Ce processus collectif, qui s’étendra jusqu’en 2026, vise à offrir à l’Afrique une voix forte dans la gouvernance mondiale des océans.

Un avenir ancré dans la solidarité et la science

Le Blue Africa Summit s’affirme comme un espace d’action et non plus seulement de réflexion. Porté par la vision du Maroc, il transforme Tanger en un laboratoire du futur africain : un lieu où la mer, loin d’être une frontière, devient un horizon commun de coopération, de savoir et de durabilité.