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SNA: L’habillement, une filière de couturiers et designers aux doigts d’or


L’art de travailler l’habillement est particulièrement représentatif de la diversité culturelle et artistique du Royaume, comprenant des couturiers et designers aux doigts d’or qui ont croisé des fils et transformé l’habit traditionnel en un véritable joyau du patrimoine marocain.

Une tournée à travers les différents stands dédiés à la filière et aménagés à l’occasion de la 6ème édition de la Semaine nationale de l’artisanat (SNA) qui se poursuit au 26 janvier dans la ville ocre, sous le Haut Patronage de SM le Roi Mohammed VI, est une occasion de découvrir les touches de modernité sur fond typiquement artisanal.

Caftans, takchita, kmiss, gandouras, djellabas, jabadors, serouals, selhams, ces habits confectionnés sont multiples et rivalisent en beauté.A la croisée des cultures, des artisans-tisserands, tresseurs de fils, passementiers, couturiers et designers ont usé des paillettes, des couleurs chatoyantes, des formes originales et matières précieuses, des détails et finitions pour mettre au point des habits élégants et chamarrés.

Approché par la MAP, Abdelaziz Badaoui, un designer de haute couture traditionnelle de Taourirt, a fait savoir que les différentes cultures existantes à travers le monde constituent des sources inépuisables pour les designers qui veulent revisiter l’habit traditionnel marocain sans trahir son originalité et son authenticité.

Participant à plusieurs défilés nationaux et internationaux, ce licencié en biologie a souligné l’importance de la richesse de la nature et les “couleurs de la joie’’ qui peuvent être une véritable échappatoire pour les artistes en panne d’inspiration.

De son côté, Zoubida El Ouazzani, créatrice de caftan et présidente de la coopérative ‘’Pro Artisan’’, a mis en exergue l’importance de la coopérative artisanale comme modèle d’activité commerciale solide pour satisfaire la demande diversifiée sur le marché.

“Après une longue expérience de 26 ans dans ce métier, j’ai décidé de créer l’année dernière une coopérative pour générer de nouveaux emplois et offrir des formations diplômantes destinées aux jeunes artisans’’, a-t-elle ajouté à la MAP.

Pour sa part, Nora Zaim, présidente de la coopérative ‘’Kenzi Caftan’’ pour l’habit traditionnel, a indiqué que l’artisan se sent parfois obligé de suivre la tendance actuelle des grands couturiers qui dictent la mode, tout en sauvegardant la qualité offerte aux clients.

A cet égard, le client recherche la qualité du produit devenue incontournable dans un marché où l’offre est bien supérieure à la demande, a-t-elle ajouté, notant que ce métier souffre de la concurrence injuste avec l’entrée de nouveaux acteurs disposant de fonds propres importants et le manque de commercialisation.

Organisée à l’initiative du ministère du Tourisme, de l’Artisanat, du Transport aérien et de l’Économie sociale, à travers la Maison de l’artisan, cette édition de la SNA vise à construire une image de marque de l’artisanat marocain, faire de cet événement un espace de rencontres incontournable pour les artisans qui souhaitent mettre en valeur leurs créations, s’informer sur l’évolution des tendances et trouver de nouveaux débouchés, ainsi qu’aider à la commercialisation du produit tout en préservant et améliorant les revenus des artisans. 


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