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SIAM 2025 : Un centre mondial au Maroc pour les eaux et les énergies

Loïc Fauchon a souligné les défis cruciaux et a proposé des solutions innovantes pour la gestion de l'eau et l'agriculture durable.

LA VÉRITÉ


Le Salon International de l’Agriculture au Maroc (SIAM) 2025 a accueilli une conférence de haut niveau où Loïc Fauchon, Président du Conseil Mondial de l’Eau, a prononcé un discours marquant. Dès son introduction, il a rappelé le lien fondamental entre l’eau et l’agriculture.

 

Un monde face à des crises multiples

 

D’abord, Loïc Fauchon a dressé un constat alarmant du contexte mondial. Il a évoqué la succession de crises politiques, économiques, énergétiques, sanitaires et alimentaires. Ensuite, il a souligné le paradoxe d’un progrès technologique qui coexiste avec la destruction des ressources naturelles.

 

Complexité climatique et démographique

 

Le Président de l’instance internationale a mis en lumière la complexité climatique actuelle, marquée par l’alternance d’excès et de manque d’eau, ainsi que par la pollution. Il a illustré ce propos avec des exemples récents de phénomènes météorologiques extrêmes. De plus, il a insisté sur le lien croissant entre l’eau et la démographie, citant la forte croissance de la population de Kinshasa et ses besoins en eau.

 

Trois priorités pour l’eau

 

Puis, M. Fauchon a présenté les trois priorités du Conseil Mondial de l’Eau, à savoir : 

  • L’eau pour la santé, avec la généralisation de l’assainissement.
  • L’eau pour la nourriture, nécessitant de réduire les pertes en irrigation et de repenser les modèles alimentaires.
  • L’eau pour la nature, en préservant la biodiversité.

 

Trois piliers pour l’action

 

Pour mettre en œuvre ces priorités, le Président a identifié trois piliers essentiels:

  • La connaissance, appuyée par l’intelligence et l’innovation, notamment le dessalement de l’eau de mer grâce aux énergies renouvelables, une expertise où il a salué les performances du Maroc. Il a même annoncé la proposition de créer au Maroc un centre mondial pour les eaux non conventionnelles et les énergies renouvelables.
  • La gouvernance, qui doit s’adapter aux contextes locaux, en citant l’exemple des sociétés régionales multiservices au Maroc.
  • La finance, en plaidant pour une meilleure allocation des ressources et en rappelant que “l’eau doit payer l’eau”.

 

L’eau, enjeu politique et de paix

 

Enfin, Loïc Fauchon a insisté sur le caractère politique de l’eau et sur la nécessité d’une hydrodiplomatie pour favoriser la coopération autour des fleuves transfrontaliers. Il a conclu son intervention en citant le verset coranique, “Ne vois-tu pas qu’Allah fait descendre du ciel une eau et qu’il a conduit ensuite sous forme de source dans la terre ? Puis avec elle, il fait sortir une culture aux couleurs diverses.” Enfin le Président du Conseil Mondial de l’Eau a appelé à l'”eau pour la paix et la paix pour le monde”.

 

L’intervention du Président du Conseil Mondial de l’Eau au SIAM 2025 a mis en évidence les défis urgents liés à la gestion de l’eau et a proposé des pistes d’action concrètes, soulignant le rôle crucial de l’eau comme facteur de stabilité et de paix.


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