Sahel : Naissance d’une Confédération et Rupture avec la CEDEAO
La création de l'AES représente un défi majeur pour la CEDEAO

LA VÉRITÉ
Le Burkina Faso, le Mali et le Niger scellent leur alliance en créant la Confédération des États du Sahel (AES) lors d’un sommet historique à Niamey. Cette décision marque une rupture définitive avec la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
Un nouveau bloc régional voit le jour
Premièrement, les chefs d’État des trois pays ont adopté le traité instituant la Confédération, ouvrant la voie à une intégration plus poussée. Ils s’engagent notamment à doter l’AES d’instruments financiers pour soutenir sa politique économique et sociale.
Libre circulation et coopération renforcée
Deuxièmement, la Confédération facilitera la libre circulation des biens, des personnes et des services entre ses membres. Elle se positionne également comme une alternative crédible à la CEDEAO dans la lutte contre le terrorisme et les autres menaces sécuritaires.
Un divorce consommé avec la CEDEAO
En outre, cette décision fait suite à l’annonce en janvier du retrait des trois pays de la CEDEAO, jugée “instrumentalisée” par la France. Le général Abdourahamane Tiani, chef de la transition au Niger, a réaffirmé cette position lors du sommet, soulignant que leurs peuples avaient “irrévocablement tourné le dos” à l’organisation ouest-africaine.
L’AES, une alternative souveraine?
De plus, le général Tiani a appelé à faire de l’AES une “alternative à tout regroupement régional factice”, éloignée de l’influence des puissances étrangères. Il a mis en avant la détermination des chefs d’État à reconquérir leur souveraineté et à construire une communauté solide et autonome.
Priorité à la lutte contre le terrorisme
Enfin, l’AES se donne pour mission de lutter contre le terrorisme, les rebellions, le banditisme armé et toute agression extérieure. Le général Tiani a souligné l’efficacité de l’alliance dans ce domaine, contrairement à la CEDEAO qu’il juge défaillante.
Un défi lancé à la CEDEAO
La création de l’AES représente un défi majeur pour la CEDEAO, qui doit désormais composer avec un nouveau bloc régional dans un contexte sécuritaire déjà fragile. La question des rapports entre les deux organisations sera d’ailleurs au cœur des discussions lors du sommet des chefs d’État de la CEDEAO prévu dimanche à Abuja.