Sahara marocain : Guterres sonne l’alarme et exhorte la communauté internationale à saisir l’urgence politique
Le rapport Guterres sonne l'alarme avant les 50 ans du conflit. Les USA et le Royaume-Uni font pression pour une solution au Sahara. Pourquoi l’ONU ne « peut plus se permettre d’attendre ».
LA VÉRITÉ
Le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a lancé un appel retentissant à la communauté internationale pour qu’elle saisisse le momentum actuel et parvienne à une solution définitive de la question du Sahara marocain. Publié ce mercredi 23 octobre 2025, le rapport annuel du SG de l’ONU, rendu public depuis le siège des Nations Unies à New York, met en lumière l’urgence d’une action concertée. Alors que ce conflit historique approche de son cinquantième anniversaire, ce document souligne un regain d’engagement international. Il alerte sur l’impératif d’accélérer la quête d’une solution politique durable, un tournant que la communauté mondiale ne peut plus se permettre d’ignorer.
Le cinquantième anniversaire, une opportunité historique
La question du Sahara marocain est entrée dans sa cinquantième année. À l’approche de cet anniversaire en novembre 2025, M. Guterres insiste sur le fait que la situation marque non seulement une alarme, mais représente aussi « une opportunité de renouveler l’engagement international pour une résolution accélérée ».
De plus, l’ONU, par l’entremise de l’Envoyé personnel du Secrétaire général, Staffan de Mistura, poursuit activement ses efforts pour relancer le processus de négociations. Néanmoins, le rapport reconnaît que des obstacles persistants subsistent. C’est pourquoi, le Secrétaire Général a insisté sur la nécessité de faire pression pour une reprise immédiate des discussions. Il a clairement indiqué que « la communauté internationale ne peut plus se permettre d’attendre ».
L’initiative d’autonomie, cadre unique pour les négociations
Un élément clé du rapport est la reconnaissance du soutien croissant de la communauté internationale, perçu comme un tournant décisif dans la résolution de ce conflit cinquantenaire. Ce soutien se matérialise notamment par l’engagement renouvelé des grandes puissances.
En effet, ces dernières renforcent leurs appels en faveur d’une solution négociée basée sur l’Initiative d’autonomie proposée par le Maroc. M. Guterres a rappelé la position affirmée de Washington, qui réaffirme son soutien à « la souveraineté marocaine sur le Sahara ». Par conséquent, les États-Unis insistent sur la nécessité pour les parties de « s’engager sans délai dans des discussions ». Ils considèrent l’Initiative marocaine d’autonomie comme le cadre unique des négociations et se disent prêts à « faciliter les progrès » vers une solution.
Par ailleurs, le Royaume-Uni a également pris position. Londres soutient la solution d’autonomie proposée par le Maroc, la qualifiant de « la plus crédible, viable et pragmatique » pour une résolution durable. Le Royaume-Uni a, de ce fait, exprimé son engagement à « apporter un soutien actif » aux efforts de l’Envoyé personnel de l’ONU pour faire progresser le processus politique.
Sécurité et respect des droits fondamentaux
Le rapport annuel aborde les développements récents qu’a connus la question du Sahara Marocain, tant sur le terrain qu’au niveau international.
En outre, il évoque les aspects sécuritaires liés à l’action de la MINURSO. Le Secrétaire général, M. António Guterres, recommande au Conseil de sécurité de proroger d’une année le mandat de la MINURSO, jusqu’au 31 octobre 2026.
Également, le rapport relève la question des droits de l’Homme. Il souligne les efforts du Maroc dans la promotion et la protection des droits de l’Homme au Sahara Marocain. En revanche, le document met en lumière les violations des droits et des libertés fondamentaux dans les camps de Tindouf.
Pressions et perspectives
António Guterres insiste sur l’urgence d’une action concertée et d’une relance immédiate des négociations. Le soutien croissant de la communauté internationale, notamment celui des grandes puissances qui voient dans l’Initiative marocaine d’autonomie la solution « la plus crédible, viable et pragmatique », fournit le momentum politique nécessaire.
En conclusion, bien que des progrès aient été réalisés, les obstacles restent nombreux. Finalement, le rapport recommande formellement la prorogation du mandat de la MINURSO pour 12 mois. Dès lors, tous les regards se tournent vers le Conseil de sécurité, qui se réunira à la fin du mois d’octobre 2025 pour adopter la nouvelle résolution sur le Sahara Marocain, présentée par les États-Unis.
La question est maintenant de savoir si, face à cette pression internationale croissante, les parties en présence saisiront réellement cette « opportunité historique » pour s’engager sans délai dans des discussions de fond, mettant fin à un conflit qui dure depuis un demi-siècle.
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