Rentrée scolaire 2025-2026 : le Maroc trace une nouvelle voie contre le décrochage scolaire

LA VÉRITÉ

Le Maroc engage une nouvelle bataille contre le décrochage scolaire à l’occasion de la rentrée 2025-2026. Le ministre de l’Éducation nationale, du Préscolaire et des Sports, Mohamed Saad Berrada, a annoncé la mise en œuvre d’une feuille de route nationale intégrée visant à réduire drastiquement le nombre d’élèves quittant prématurément les bancs de l’école.

Cette stratégie place le transport scolaire au cœur du dispositif, particulièrement dans les zones rurales, où la distance reste un frein majeur à la scolarisation.

Lors de son intervention devant la Commission de l’éducation, de la culture et de la communication, M. Berrada a précisé que des moyens conséquents seront alloués au transport scolaire, notamment pour les élèves parcourant plus d’une demi-heure pour rejoindre leur école. Il a également annoncé le renforcement des internats et foyers d’hébergement, en partenariat avec le ministère de l’Intérieur et les conseils provinciaux, afin d’assurer un environnement d’apprentissage stable et sécurisé.

Dans le cadre de cette stratégie, le ministre a mis en avant les “écoles de la deuxième chance”, véritables outils d’inclusion et de réintégration. Le nombre d’élèves concernés passera de 22.000 à 35.000, chacun bénéficiant d’un appui financier de 6.000 dirhams sur une période d’un à deux ans. Ces établissements offrent un double accompagnement scolaire et professionnel, ouvrant la voie à une certification reconnue sur le marché du travail.

Le ministre a alerté sur la gravité du phénomène : sans action immédiate, entre 200.000 et 300.000 jeunes supplémentaires risquent de quitter l’école chaque année. Il a appelé à un consensus national pour enrayer cette tendance, soulignant l’importance de l’inclusion des filles, souvent pénalisées par l’absence d’infrastructures sanitaires adaptées.

Mohamed Saad Berrada a insisté sur l’urgence d’agir collectivement. Il a rappelé que la réussite de cette stratégie repose sur la coopération entre les institutions publiques, les collectivités territoriales et la société civile. L’enjeu, a-t-il affirmé, est de garantir à chaque enfant marocain une éducation digne, équitable et porteuse d’avenir.