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Réforme du Code pénal : un projet au point mort face aux divisions politiques

Par Yassine Andaloussi


La réforme du Code pénal marocain, pourtant annoncée comme une priorité depuis des années, est aujourd’hui à l’arrêt. Abdellatif Ouahbi, ministre de la Justice, a confirmé que des divergences politiques profondes freinent le projet.. Non seulement ce chantier législatif peine à avancer, mais il reflète également les tensions persistantes entre plusieurs visions de la société.

De fait, cette réforme devait permettre d’adapter notre système pénal aux évolutions actuelles du pays, en intégrant plus de justice, de liberté et de modernité. Or, elle se heurte à des blocages politiques qui dépassent largement le cadre juridique. Factuellement, il s’agit d’un désaccord de fond entre ceux qui souhaitent un changement en profondeur et ceux qui veulent préserver certaines références traditionnelles.

Un texte piégé entre modernisation et blocages idéologiques

Dans les faits, ce texte aurait pu représenter un vrai tournant. Il contient plusieurs propositions importantes : une nouvelle approche sur les délits mineurs, la dépénalisation de certains comportements, et plus de garanties pour les droits des citoyens. Mais le débat est devenu très politique. Non seulement les partis ne s’accordent pas sur les priorités, mais ils défendent également des positions opposées, parfois sans compromis possible.

Donc, malgré les efforts du ministère de la Justice, le texte reste dans les tiroirs du Parlement. Ce blocage montre qu’au-delà des aspects techniques, c’est bien une question de vision du Maroc de demain qui se pose, un pays qui veut avancer, mais qui se divise encore sur le chemin à suivre.

Des sujets sensibles qui freinent l’élan réformateur

Les points de désaccord sont connus. Il s’agit notamment des libertés individuelles, des relations hors mariage, ou encore des peines de prison jugées excessives pour certains délits. Ces sujets, très sensibles, provoquent des réactions vives. D’un côté, certains estiment qu’il est temps de mettre nos lois en phase avec la réalité sociale. De l’autre, plusieurs voix refusent tout changement, au nom des valeurs religieuses et culturelles.

Non seulement cela complique l’adoption du texte, mais cela montre aussi que le débat sur le Code pénal dépasse largement le cadre juridique. Il touche à ce que nous voulons comme modèle de société. Et tant qu’un accord global ne sera pas trouvé, la réforme restera bloquée.


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