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Quatre ans après l’avoir quittée, Donald Trump signe son retour triomphal à la Maison Blanche

LA VÉRITÉ


Quatre ans après avoir quitté la Maison Blanche, Donald Trump signe, en cette fin 2024, son retour triomphal au bureau oval en tant que 47ème président des Etats-Unis. Lors de son second mandat, le républicain promet de redonner toute sa vigueur à l’économie américaine, restituer à l’Amérique sa stature internationale qu’il juge entamée et rétablir la paix dans le monde.

 

Tout au long de l’année qui s’écoule, Trump a accéléré la cadence de sa campagne électorale, multipliant les rassemblements et les collectes de fonds, et galvanisant ses soutiens, même parmi les indépendants, voire les démocrates remontés contre la gestion par leur parti de l’économie et de la politique étrangère, qu’ils trouvent peu reluisante.

 

Face à un Joe Biden en manque de panache, Trump a vu sa cote de popularité se renforcer, surtout au vu de la multiplication des fautes et lapsus de son adversaire, dont la performance a suscité des critiques impitoyables jusque dans son propre camp démocrate.

 

La culmination de cette contre-performance a éclaté fin juin lors d’un débat télévisé avec son rival républicain, que la presse américaine, dont celle la plus proche de la gauche, a qualifié de “désastreux” et “catastrophique”, entraînant le retrait de Biden de la course à la Maison Blanche, et la nomination “tardive” de Kamala Harris pour prendre le relais.

 

Ces développements, outre, dans une certaine mesure, la double-tentative d’assassinat dont il a été la victime cet été, ont revigoré Donald Trump, renforçant sa position de sauveur de l’Amérique et de re-bâtisseur de sa gloire.

 

Le 5 novembre, jour de l’élection présidentielle, et contre les pronostics des sondages qui le donnaient au coude-à-coude avec sa rivale démocrate, Trump s’est assuré une victoire sans appel à la présidentielle.

 

Avec 312 grands électeurs, contre 226 pour Harris, et 77,2 millions de voix (74,9 pour Harris), Trump aura obtenu le plus grand nombre de votes populaires de tous les candidats républicains présidentiels, selon le décompte de l’Associated Press.

 

“Son instinct politique l’a porté plus loin et plus vite que quiconque dans l’histoire politique américaine moderne”, relève à son sujet le Washington Post.

 

Dans son élan victorieux, le magnat de l’immobilier a également contribué à la mainmise des républicains sur les deux chambres du Congrès, ce qui augure en principe d’un mandat présidentiel où le locataire de la Maison Blanche aura les coudées libres pour déployer toute l’étendue de ses politiques.

 

Celles-ci couvrent une myriade de sujets allant de l’allégement, sinon la suppression, de certains impôts sur le revenu des travailleurs à bas salaires, à l’augmentation de l’efficacité du gouvernement, et jusqu’à l’imposition de nouvelles taxes douanières, et l’encouragement du Made in America.

 

En interne, la lutte contre l’immigration illégale a été sans conteste le sujet phare de la campagne électorale de Trump. Elle consiste, a-t-il déclaré plusieurs fois, à expulser les “dizaines de millions” d’immigrés clandestins qui “empoisonnent le sang de l’Amérique” et sont accusés d’être la source de “crimes et trafics de drogues de tous genres”.

 

Sur le plan international, Trump qui s’est toujours prévalu d’un premier mandat présidentiel marqué par la paix et la stabilité, a promis de continuer sur cette lancée en mettant un terme à la guerre russo-ukrainienne et au conflit meurtrier au Proche-Orient.

 

Force est de constater que le prochain président s’est employé, dès son élection, à désigner une équipe gouvernementale constituée de tenants de la ligne dure, et de farouches partisans du mouvement MAGA (rendre à l’Amérique sa grandeur), dont l’agenda inspire en gros le programme politique de la nouvelle présidence américaine.

 

Pour la gestion du dossier migratoire, Trump a nommé un “tsar des frontières”, Thomas Homan. Cet ancien dirigeant de la puissante Immigration and Customs Enforcement durant le premier mandat Trump, “sera responsable de toutes les expulsions d’étrangers illégaux vers leur pays d’origine”, avait écrit le président-élu sur le réseau Truth Social.

 

Au département du Trésor, Scott Bessent sera à l’avant-scène de la mise en oeuvre de la politique économique prônée par Trump, et basée notamment sur l’augmentation de droits de douane et la baisse des taxes.

 

Pour la diplomatie, Donald Trump a désigné nombre d’ambassadeurs et d’envoyés spéciaux chargés de mettre à exécution, sous la houlette du secrétaire d’Etat, Marco Rubio, sa vision qui consiste à réduire les conflits armés en Europe et au Proche-Orient, permettant ainsi aux Etats-Unis de concentrer leurs efforts sur la confrontation de la Chine, adversaire de taille de Washington.

 

Donald Trump n’attend pas la date du 20 janvier, jour de son investiture, pour agir sur ces dossiers, surtout ceux touchant l’échiquier international. Déjà fin novembre, il a menacé d’imposer de lourdes taxes douanières au Mexique et au Canada, contraignant les dirigeants de ses deux voisins à tendre la main pour trouver des solutions.

 

Sur le dossier russo-ukrainien, les présidents russe, Vladimir Poutine et ukrainien, Volodymyr Zelenskyy, ont déclaré leur volonté à trouver un terrain d’entente pour désamorcer le conflit dès 2025.

 

Selon les observateurs, cette prise des devants n’aurait pu avoir lieu sans l’éclipse du président Biden, qui a préféré s’éloigner des feux de la rampe depuis l’élection du 5 novembre.

 

Pour beaucoup de démocrates, “ce vide est emblématique de l’un des plus gros problèmes auxquels le parti démocrate doit faire face: son incapacité à véhiculer un message cohérent et clair aux électeurs (…) alors qu’il prépare son renouveau après sa défaite à la présidentielle et la perte de sa majorité au Sénat”, analyse le Wall Street Journal.


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