Quand Fitch rassure le Maroc

L’agence de notation est catégorique : le passage à un régime de change plus flexible ne présente pas beaucoup de risques macroéconomiques pour le Maroc, indique Fitch dans une analyse sur la flexibilité du dirham.
L’agence de notation américaine explique que les avantages économiques seront modestes à court terme, car la fourchette de négociation reste encore étroite. Pour elle, c’est plutôt la mise en oeuvre du fameux proverbe marocain qui manque. «Zid l’ma zid dguig » et dont la traduction approximative est « tant qu’on rajoute de l’eau, il faudra rajouter de la farine. Autrement dit l’élargissement de la bande flottante du dirham permettra de renforcer la capacité d’absorption des chocs de l’économie marocaine et contribuer à maintenir sa compétitivité.
Durant les deux jours de l’entrée en vigueur de la réforme, le dirham, rappelons-le, a perdu 0,2% contre l’euro et s’est apprécié de 0,5% par rapport au dollar, tandis que Bank Al-Maghrib a versé 6 millions de dollars sur le marché. Fitch souligne par ailleurs que la pression sur le taux de change devrait être limitée, étant donné les fondamentaux économiques solides (petite inflation, réserves internationales confortables, ligne de précaution et de liquidité disponible…).
Spécificité marocaine: sur la toile ont fleuri depuis lundi des prières et des khotbas à connotation religieuse pour qu’Allah préserve la parité du dirham.
SEA