Projet de loi de Finance 2025 : La santé à l’épreuve de la réforme

Par Hamza Abdelouaret
Dans le cadre de l’exercice politique de l’année 2025, le chantier de la réforme du système global de la santé occupe une place importante. La loi de finances 2025 accompagne cette vision royale pour consolider les acquis de la protection sociale conformément aux directives du Souverain, avec trois axes principaux : le réhabilitation globale des établissements de santé, l’emploi dans le milieu de la santé pour répondre aux attentes des populations et la couverture sociale pour permettre aux Marocains une meilleure qualité des soins.
Le projet de loi de finances pour l’exercice 2025 poursuit sur la lancée de la consolidation de l’État social. Dans cette perspective, le gouvernement entend poursuivre la mise en œuvre de la réforme globale du système de santé telle que précisée par le Roi Mohammed VI. L’objectif étant de développer une offre de soins de qualité aux citoyens à travers la poursuite du processus de réhabilitation des établissements de santé provinciaux et régionaux. Pour le ministère de tutelle, «L’Exécutif procède d’ores et déjà au réaménagement du Centre hospitalier universitaire (CHU) Ibn Sina à Rabat en vue de doter cet établissement hospitalier universitaire d’une infrastructure et un design de nouvelle génération. De même, les villes d’Errachidia, Béni Mellal et Guelmim seront dotées de CHU. Le gouvernement affiche ainsi l’ambition de permettre à chaque région d’avoir des unités de soins dignes de ce nom et à même d’offrir des soins de qualité aux citoyens marocains », comme le souligne Khalid Ait Taleb, le ministre de la santé et de la protection sociale.
Toujours dans la continuité unité du chantier de réhabilitation des centres de santé existants, le gouvernement compte poursuivre «en 2025 son programme de restauration de près de 1.400 établissements de santé, dont près des deux tiers sont situés dans les zones reculées. Aujourd’hui, il fa été savoir que 872 centres de santé ont déjà fait l’objet de réhabilitation. 524 autres centres sont en cours de requalification pour une entrée en service prévue pour avril 2025 », précise le ministre de tutelle.
A tous ces projets, il faut insister sur la qualification de l’infrastructure de santé, qui constitue l’un des principaux objectifs du gouvernement. Celui-ci «confirme son engagement à valoriser le capital humain dédié au secteur de la santé. Ce qui promet ainsi de mettre en œuvre à partir de l’année prochaine la loi sur la fonction dans le secteur de la santé.
Ce soutien atteindra 175 dirhams pour les enfants non scolarisés, tandis que pour les orphelins de père de moins de six ans ou poursuivant leurs études, ces aides atteindront 375 dirhams pour chacun des trois premiers enfants, sans que le minimum pour chaque famille ne soit inférieur à 500 dirhams par mois.
Dans ce sens, les choses sont claires pour le ministère : «les efforts sont consentis pour renforcer le niveau de formation médicale et paramédicale. Notre objectif est d’atteindre 25 professionnels pour 10.000 habitants à l’horizon 2026 et 45 pour 10.000 habitants d’ici 2030 », affirme le ministère, qui insiste sur la mise à niveau de l’offre de soins qui aujourd’hui une réalité tangible. Pour la tutelle, la mise à niveau de l’offre hospitalière, avec l’ajout de plus de 2.000 lits supplémentaires, rend compte de cet investissement significatif dans les infrastructures de santé. «concrètement, les avancées sont la: il y a la mise en service du Centre hospitalier universitaire (CHU) de Tanger avec 797 lits, le Centre hospitalier régional (CHR) de Rabat, 380 lits, les Centres hospitaliers provinciaux (CHP) de Témara (250 lits) et de Driouch (150 lits), les Hôpitaux de proximité (HP) de Mhamid (45 lits), de Sidi Youssef ben Ali à Marrakech (45 lits), de Jerf El Melha (45 lits), de Bouskoura (45 lits) ainsi que le Centre régional d’oncologie de Laâyoune (23 lits) et la clinique multidisciplinaire à Martil (34 lits). Il faut aussi signaler l’achèvement du CHP d’Al Hoceima (250 lits) et l’hôpital de proximité d’Ait Ourir dans la province d’Al Haouz (45 lits). De même, trois CHU sont en cours de construction à Rabat, Agadir et Laâyoune, et de nouveaux CHU sont programmés à Errachidia, Guelmim et Béni Mellal. Aussi, 52 autres établissements hospitaliers sont en cours de construction », insiste le ministère.
Pour accompagner ces mesures, de nouveaux postes budgétaires seront ouverts pour accompagner cette vision et répondre aux besoins du secteur en ressources humaines nécessaires. «Le gouvernement travaille sur la consolidation du système de gouvernance de la santé, à travers la mise en place des groupements sanitaires territoriaux et l’installation de la Haute Autorité de santé, sans oublier la mise en place de l’Agence marocaine des médicaments et produits de santé et de l’Agence marocaine du sang et de ses dérivés. Tous ces projets sont assortis de l’opérationnalisation d’un schéma informatique intégré du système de santé avant la fin de 2025 », ajoute le ministère.
Par ailleurs, il faut préciser que le gouvernement poursuit ce processus de réforme avec la mise en œuvre de l’Agence nationale de l’aide sociale. A la fin juin 2024, , «près de 3,8 millions de familles comprenant plus de 5 millions d’enfants ont bénéficié des aides directes, avec un portefeuille de 25 milliards de dirhams ». Ce qui participe à aider les familles à l’accès aux soins là où elles se trouvent. Dans cette démarche, la note de cadrage précise qu’à partir de janvier 2025, «ces aides seront portées à 250 dirhams pour chacun des trois premiers scolarisés ou de moins de 6 ans ou en situation de handicap (350 dirhams). Ce soutien atteindra 175 dirhams pour les enfants non scolarisés, tandis que pour les orphelins de père de moins de six ans ou poursuivant leurs études, ces aides atteindront 375 dirhams pour chacun des trois premiers enfants, sans que le minimum pour chaque famille ne soit inférieur à 500 dirhams par mois. Ce qui portera du coup l’enveloppe financière du pro- gramme à 26,5 milliards de dirhams en 2025 », ajoute le ministère, qui se rassure avec ces aides en vue de régler les problèmes des plus démunis face à l’accès aux soins.