Projet de loi d’amnistie générale au Sénégal
Sénégal: Vers l'adoption d'un projet de Loi d’amnistie générale
LA VÉRITÉ
Volonté de pacification de l’espace public
Mercredi dernier lors du Conseil des ministres, le président Macky Sall, avait demandé à la ministre de la Justice de prendre les dispositions nécessaires pour “matérialiser sa volonté de pacifier l’espace public”, dans la perspective du dialogue national et de l’organisation de la prochaine élection présidentielle, prévue initialement le 25 février, et repoussée au 15 décembre 2024.
Macky Sall a aussi fait part de sa décision d’engager les voies et moyens de mettre en œuvre ”un processus pragmatique d’apaisement et de réconciliation” dans le but de préserver et de consolider la stabilité du pays.
Le journal local “Le Quotidien”, rapporte lundi que le Chef de l’Etat a demandé au gouvernement de préparer un projet de loi d’amnistie pour les évènements ayant conduit aux émeutes de mars 2021 et de juin 2023.Selon la publication, le Conseil des ministres devrait adopter le texte mercredi prochain.
Aucune source officielle n’a toutefois confirmé l’information concernant ce projet de loi d’amnistie générale.
Mesure concernant des faits plus anciens
Au-delà des personnes arrêtées dans les événements de mars 2021 et de juin 2023, la mesure devrait concerner des faits plus anciens notamment ceux liés aux condamnations de Karim Wade, fils de l’ancien président Abdoulaye Wade, candidat non retenu par le Conseil constitutionnel, et Khalifa Sall, ancien maire de Dakar, candidat validé au scrutin reporté, selon des médias locaux.
Le Président Macky Sall veut ainsi acter son souhait déjà exprimé de laisser un Sénégal apaisé et stable à l’issue du dialogue national qu’il veut inclusif .
Cette loi d’amnistie va passer par le Parlement et “ainsi marquer la première étape vers une entente cordiale pour un dialogue inclusif”, selon la même source.
Rétablissement du signal de la chaine privée “WalfTV”
Selon les médias locaux, le rétablissement dimanche soir par les autorités du signal de la chaine privée “WalfTV” suspendu le 4 février pour “incitation à la violence”, entre dans le cadre de cette volonté d’apaisement.