[ after header ] [ Mobile ]

[ after header ] [ Mobile ]

Présidentielle: Macron-Le Pen à nouveau au second tour, le jeu est ouvert

LA VÉRITÉ / MAP


À l’issue d’un premier tour de l’élection présidentielle française, sans grandes surprises, les Français seront appelés, dans une sorte de déjà vu, le 24 avril, à départager, une nouvelle fois, Emmanuel Macron, le président sortant, candidat de la République en Marche (LREM), et la représentante de l’extrême droite, Marine Le Pen, du Rassemblement national (RN), dans un scrutin où le jeu reste plus que jamais ouvert.

Un duel qui intervient pour la deuxième fois dans l’histoire de la Vème République, après celui ayant opposé successivement en 1974 et 1981 les candidats François Mitterrand et Valéry Giscard d’Estaing.

Lors du second tour de la présidentielle de 1974, Valéry Giscard d’Estaing s’imposait avec 50,81 % des suffrages exprimés face à François Mitterrand, dans l’élection présidentielle, à ce jour, la plus serrée de l’histoire de la Ve République. En 1981, c’est François Mitterrand qui prend la revanche avec 51,76 % des suffrages exprimés face au président sortant. Cette victoire d’un candidat socialiste, une première sous la Vème République, met fin à 23 ans de pouvoir de la droite, la plus longue période de continuité politique en France depuis l’Ancien Régime.

Dimanche, les urnes ont reproduit le même schéma au premier tour avec le président sortant crédité de 27,6% des voix sur la base de 97% des électeurs inscrits, contre 23,41% à son adversaire RN, lors d’une élection marquée par une abstention inédite depuis 2002 se situant à 26%, selon les résultats du ministère de l’Intérieur.

Ainsi, sans surprise, les résultats préliminaires ont confirmé ceux des différents sondages publiés au fil de la campagne présidentielle donnant la victoire au président sortant, talonné par Marine Le Pen, et l’Insoumis Jean-Luc Mélenchon, qui a opéré une grande percée avec 21,95 % des suffrages, dépassant ses performances lors de l’élection de 2017.

Loin derrière, aucun des 9 autres candidats en lice n’est parvenu à franchir le cap des 10% des suffrages, tout particulièrement Valérie Pécresse, présidente d’île de France et représentante des Républicains (LR) avec 4,79%, la socialiste Anne Hidalgo, maire de Paris, avec 1,74% des voix. Toutes les deux ont signé des scores historiquement bas pour leurs partis respectifs.

Le “phénomène” Eric Zemmour, l’autre candidat de l’extrême droite, a obtenu des résultats moindres que ceux que lui attribuaient les sondages, en obtenant 7,05% des suffrages.

A l’annonce, dimanche soir, des premières estimations de ce premier tour, presque tous les autres candidats n’ayant pas pu s’attirer les faveurs des électeurs ont donné des consignes de vote en faveur de M. Macron au 2ème tour.

Issus de différentes sensibilités politiques, les candidats ont appelé leurs sympathisants et militants à ne pas voter Le Pen à l’exception d’Eric Zemmour.

Si Mélenchon a appelé à ce qu’aucune voix n’aille à Mme Le Pen, exhortant ses militants à ne pas commettre des erreurs qui seraient “définitivement irréparables”, en allusion à une éventuelle victoire de la représentante de l’extrême droite lors du second tour, Valérie Pécresse, Anne Hidalgo, l’écologiste Yannick Jadot et le candidat communiste Fabien Roussel ont été on ne peut plus clairs en appelant pour un vote en faveur d’Emmanuel Macron afin de faire bloc et barrage à l’extrême droite.

D’autres figures politiques françaises ont également affiché leur soutien au président sortant face à la représentante de l’extrême droite.

Fort de ses soutiens affichés, le président sortant, qui a prêché la prudence en affirmant que “rien n’est joué” dans son discours d’après l’annonce des premières estimations, devrait se préparer pour le second tour prévu dans deux semaines dans la sérénité.

Toutefois, les sondages d’intentions de vote lui accordent une victoire très serrée le 24 avril avec 52% des suffrages, contre 48% pour sa rivale du Rassemblement national, loin du score sans appel de 2017 lorsqu’Emmanuel Macron s’était imposé avec 66,1 % des suffrages exprimés, contre 33,9% pour la candidate du Front national.


À lire aussi
commentaires
Loading...
[ Footer Ads ] [ Desktop ]

[ Footer Ads ] [ Desktop ]