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Politique des phosphates au Maroc


L’agence de notation américaine a confirmé la note souveraine du Maroc à«BBB- / A-3» avec perspectives stables. Elle prévoit que la croissance du PIB réel du Maroc sera en moyenne juste en dessous de 4% sur 2018-2021.

Et que “les autorités continueront à poursuivre les réformes d’assainissement budgétaire et évolueront lentement vers un régime de taux de change plus flexible”.

Croissance économique

Pour la croissance de l’économie marocaine l’agence prévoit une légère décélération de la croissance du PIB réel au Maroc en 2018, passant de 4,6% en 2017 à environ 3,1%. “La croissance de 2017 a bénéficié d’une comparaison avec les chiffres relativement faibles de 2016 et d’un climat favorable et d’une forte récolte qui ne sera pas surperformée cette année” ont-ils indiqué.

Et de poursuivre : “La production non agricole continuera de croître modérément, conformément à la tendance passée. Les principales sources de croissance sont l’expansion des secteurs de l’automobile et du tourisme, combinée à une demande supplémentaire pour les phosphates et leurs dérivés. Nous prévoyons que la croissance du PIB réel atteindra près de 4% en 2018-2021, en supposant que le secteur agricole devienne plus résilient et que l’environnement des affaires et la demande extérieure continueront largement à soutenir une reprise graduelle de la production non agricole. À moins que le Maroc subisse des chocs économiques externes, par exemple, en raison du risque accru de protectionnisme mondial, nous pensons que l’expansion de sa capacité d’exportation et son ascension vers la valeur ajoutée contribueront positivement à la croissance économique sur notre horizon de projection.

Fléxibilité du Dirham

Par ailleurs, ils expliquent que la fléxibilité du Dirham renforcerait probablement la compétitivité extérieure du Maroc et sa capacité à résister aux chocs externes macroéconomiques.

“Cependant, nous prévoyons que les autorités autoriseront d’abord les bandes de fluctuation actuelles à être testées par des développements financiers externes. Enfin, bien qu’ils s’orientent vers un régime de change plus flexible, nous prévoyons que les autorités marocaines maintiendront des restrictions sur les comptes de capital à court terme. Ces restrictions seront assouplies progressivement, afin d’éviter toute fuite de capitaux potentielle à grande échelle.” dénote l’agence.

Secteur bancaire

Pour l’agence, le secteur bancaire semble être suffisamment capitalisé et ne devrait pas représenter un risque important pour l’ensemble de l’économie, compte tenu de son ratio de capital réglementaire relativement élevé de près de 14%. Bien que les créances en souffrance représentent une proportion relativement élevée du total, à 7,5% en 2017, ils semblent bien provisionnés. “Néanmoins, le secteur bancaire reste vulnérable aux risques de concentration du crédit. L’expansion des banques en Afrique subsaharienne a jusqu’ici été très rentable, mais elle ouvre de nouvelles voies de transmission des risques au système bancaire marocain.” poursuit S&P.

Balance commerciale

Nous nous attendons à ce que le déficit du compte courant du Maroc se réduise modestement à environ 2,5% d’ici 2020, la capacité d’exportation croissante se matérialisant dans des industries à plus forte valeur ajoutée, comme le secteur automobile. Les voitures sont devenues le principal produit d’exportation du pays, représentant près de 24% des exportations totales de marchandises et plus de 5% du PIB en 2017. Les exportations de voitures devraient continuer de croître et les exportations de phosphate et de dérivés croître en ligne avec la demande externe.

“Nous prévoyons que l’augmentation de la production de phosphates, associée à une nouvelle croissance des recettes touristiques, devrait soutenir les exportations. Pendant ce temps, le développement des sources d’énergie domestiques devrait freiner la croissance de la facture énergétique encore faible du Maroc. Le Maroc bénéficie également de transferts de fonds importants. Ces facteurs devraient plus que compenser l’impact de l’augmentation des biens d’équipement dans le cadre de la stratégie d’industrialisation du Maroc.” conclut l’agence.


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