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Point de mire : Elève violentée à Khouribga et les effets d’annonce

Mettons nos émotions de côté avant de commencer. Tout le monde a été choqué par la scène de violence dont a fait l’objet une élève à Khouribga. Les faits : une vidéo a inondé les réseaux sociaux depuis samedi soir 19 mai 2018, dans laquelle on assiste à une scène qui montre un professeur furieux en train de tabasser une élève en pleine classe, allant jusqu’à la traiter de prostituée. La scène, qui s’est déroulée dans un lycée de Khouribga, a provoqué l’indignation des internautes.

Et puis ! Comme on s’y attendait, le ministère de l’Éducation nationale a dépêché une commission éducative pour enquêter sur le cas de violence. Le département d’Amzazi a suspendu l’enseignant qui a été placé en garde à vue. L’enquête permettra d’entendre l’ensemble des parties, explique le ministère qui a d’ailleurs, condamné cet acte “n’ayant aucun lien avec les principes de l’éducation” et souligne qu’il “traitera avec fermeté ce genre de comportements anti-pédagogiques”.

Tout cela est bien. Mais c’est quoi la suite ? Rien. L’on est habitué à ce type de réactions à chaud visant à calmer les esprits notamment la famille de l’élève et les parents d’élèves en général.

Mais qu’a-t-on fait en dehors de ces communiqués qui ont l’effet anesthésiant d’une drogue, pour remédier à ce phénomène de violence qui se propage jour après jour dans nos collèges, lycées et universités ? Va-t-on continuer à évacuer la responsabilité sur une des parties (élève ou l’enseignant) en fonction des cas et des faits ?

Va-t-on continuer à user des effets d’annonce ou alors aura-t-on le courage de s’attaquer à un problème majeur face auquel il ne suffit pas de colmater les trous.


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