PLF 2025 : Une ambition sociale sous le feu des critiques
LA VÉRITÉ
Le projet de loi de finances (PLF) 2025, présenté par la majorité gouvernementale, met en avant une vision ambitieuse de l’État social. Toutefois, l’opposition critique une approche qu’elle juge avant tout comptable, éloignée des besoins réels des citoyens.
La majorité défend ses priorités sociales
D’abord, les groupes de la majorité à la Chambre des Conseillers ont salué un budget axé sur des engagements sociaux concrets. Avec une enveloppe globale de 37 milliards de dirhams (MMDH), le gouvernement entend poursuivre la généralisation de la protection sociale. De plus, des secteurs clés bénéficient d’une augmentation significative des financements : 33 MMDH pour la santé, 12 MMDH pour l’éducation, et 20 MMDH pour les engagements issus du dialogue social.
Ensuite, des mesures spécifiques ont été annoncées pour répondre aux problématiques du logement. La lutte contre l’habitat insalubre recevra 9 MMDH, tandis que 4 MMDH seront alloués à l’aide directe à l’acquisition d’un logement principal. Ces efforts visent à renforcer les piliers de l’État social, selon les porte-paroles de la majorité.
L’opposition dénonce un manque de réalisme
Cependant, l’opposition a critiqué une approche qu’elle qualifie de “logique comptable”. Selon elle, les priorités macroéconomiques l’emportent sur les besoins sociaux. Les prévisions budgétaires et les indicateurs avancés sont jugés irréalistes, notamment en matière d’élargissement de l’assiette fiscale et de réduction des droits de douane.
Par ailleurs, l’opposition souligne l’impact potentiel de ces mesures sur les catégories sociales les plus vulnérables. Elle regrette que la hausse des recettes fiscales, notamment via la TVA, ne se traduise pas par des améliorations tangibles pour les citoyens.
Réactions variées des acteurs socio-économiques
Enfin, des groupes comme l’Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM) et la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) ont exprimé des avis contrastés. L’UGTM a salué les efforts budgétaires en faveur de l’éducation et de la santé, tout en appelant à des mécanismes de gouvernance plus solides. De son côté, la CGEM a applaudi des décisions comme l’exonération progressive des pensions de retraite, perçue comme un pas historique vers une meilleure équité sociale.