PLF 2025 : Appel à une mise en œuvre rigoureuse pour consolider l’État social
Les parlementaires mettent l'accent sur les réformes sociales et économiques pour une meilleure justice sociale
LA VÉRITÉ
Le débat général autour du Projet de loi de finances (PLF) 2025 a mobilisé mercredi la Chambre des Conseillers. Les parlementaires, lors de cette séance en présence de Fouzi Lekjaa, ministre délégué chargé du Budget, ont plaidé pour une mise en œuvre optimale des mesures destinées à renforcer les fondements de l’État social.
Des mesures saluées pour soutenir les familles vulnérables
Tout d’abord, les groupes parlementaires ont unanimement salué les orientations sociales du PLF, en particulier l’introduction d’une aide financière directe aux familles vulnérables. Le groupe de l’Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM) a exprimé son approbation des efforts du gouvernement, notamment pour améliorer le pouvoir d’achat et institutionnaliser le dialogue social. Cependant, il a appelé à un respect strict des engagements pris, notamment le lancement de dialogues sectoriels dans les entreprises publiques.
De même, l’Union marocaine du travail (UMT) a mis l’accent sur l’importance d’une application effective des réformes. En soulignant les conclusions significatives du dialogue social, le groupe a recommandé une évaluation continue des mesures sociales et une lutte accrue contre l’inflation, particulièrement pour protéger les citoyens les plus démunis.
Des priorités ciblées dans les secteurs clés
En parallèle, les groupes de la majorité, dont le Rassemblement national des indépendants (RNI), le Parti authenticité et modernité (PAM) et le groupe istiqlalien, ont estimé que le PLF 2025 renforçait la dynamique positive de la protection sociale. Ils ont salué des réformes telles que l’augmentation du budget de la santé, le soutien au logement et les initiatives pour la création d’emplois.
Cependant, les groupes ont également insisté sur l’importance d’un suivi rigoureux des programmes annoncés. Ils ont notamment évoqué les défis liés au développement régional et à la réforme de la Caisse de compensation.
Les inquiétudes de l’opposition
D’un autre côté, les groupes de l’opposition, tels que le Mouvement populaire et le Mouvement socialiste – Opposition ittihadi, ont critiqué les limites structurelles du projet. Ils ont mis en lumière les défis économiques, notamment l’endettement croissant et l’absence de réformes profondes pour diversifier l’économie nationale.
Malgré ces critiques, ces groupes ont reconnu certaines avancées, tout en appelant à une révision des politiques agricoles et à une approche plus adaptée aux réalités régionales.
Soutien aux entreprises et perspectives économiques
Enfin, le groupe de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) a salué les mesures favorisant le tissu entrepreneurial, tout en déplorant les difficultés persistantes d’accès au financement et la concurrence du secteur informel. Il a également souligné l’importance des opportunités économiques offertes par des événements d’envergure, tels que la Coupe du Monde 2030.
Ainsi, les parlementaires ont convergé vers un message clair : la réussite du PLF 2025 dépendra de sa mise en œuvre rigoureuse, des efforts pour améliorer le pouvoir d’achat et de la capacité à répondre aux attentes des citoyens.