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Pendant des années, Netanyahu a soutenu le Hamas

Tal Schneider


La politique du Premier ministre, consistant à traiter le groupe terroriste, au détriment d’Abbas et de la création d’un État palestinien, a causé des blessures incomparables

Pendant des années, les différents gouvernements dirigés par Benjamin Netanyahu ont adopté une approche qui divisait le pouvoir entre la Bande de Gaza et la Cisjordanie, en mettant à genoux le président de l’Autorité palestinienne (AP), Mahmoud Abbas, tout en prenant des mesures qui renforçaient le groupe terroriste palestinien du Hamas.

L’idée était d’empêcher Abbas – ou tout autre membre du gouvernement de l’AP en Cisjordanie – de progresser vers la création d’un État palestinien.
Ainsi, dans le cadre de cette tentative d’affaiblir Abbas, le Hamas est passé du statut de simple groupe terroriste à celui d’organisation avec laquelle Israël menait des négociations indirectes par l’intermédiaire de l’Égypte, et qui était autorisée à recevoir des injections de fonds de l’étranger.

Le Hamas a également été inclus dans les discussions sur l’augmentation du nombre de permis de travail accordés par Israël aux travailleurs gazaouis, ce qui a permis à l’argent de continuer à circuler dans la Bande de Gaza, et donc de nourrir les familles et d’acheter des produits de première nécessité.

Les responsables israéliens ont déclaré que ces permis, qui permettent aux travailleurs gazaouis de gagner des salaires plus élevés qu’ils ne le feraient dans l’enclave, constituaient un outil puissant pour préserver le calme.

Vers la fin du cinquième mandat de Netanyahu, en 2021, environ 2 000 à 3 000 permis de travail avaient été délivrés aux habitants de Gaza. Ce nombre est passé à 5 000 et, sous le gouvernement Bennett-Lapid, il a fortement augmenté, pour atteindre 10 000.
Depuis que Netanyahu est revenu au pouvoir en janvier 2023, le nombre a grimpé en flèche pour atteindre près de 20 000 permis de travail.

En outre, depuis 2014, les gouvernements dirigés par Netanyahu ont pratiquement fermé les yeux sur les ballons incendiaires et les tirs de roquettes en provenance de Gaza.

Pendant ce temps, Israël autorise depuis 2018 des valises contenant des millions en argent qatari à entrer à Gaza par ses points de passage, afin de maintenir son fragile cessez-le-feu avec les dirigeants du Hamas dans la Bande de Gaza.
La plupart du temps, la politique israélienne consistait à considérer l’AP comme un fardeau et le Hamas comme un atout. Le député d’extrême-droite Bezalel Smotrich, aujourd’hui ministre des Finances du gouvernement de droite et chef du parti HaTzionout HaDatit, l’avait lui-même déclaré en 2015.
Selon différentes informations, Netanyahu avait tenu des propos similaires lors d’une réunion de la faction du Likud au début de l’année 2018, lorsqu’il aurait déclaré que ceux qui s’opposent à un État palestinien devraient soutenir le transfert de fonds vers Gaza, car le maintien de la séparation entre l’AP en Cisjordanie et le Hamas à Gaza empêcherait la création d’un État palestinien.

Bien que Netanyahu ne fasse pas ce genre de déclarations publiquement ou officiellement, ses propos sont conformes à la politique qu’il a mise en œuvre.

Le même message a été répété par les commentateurs de droite, qui ont peut-être reçu des informations à ce sujet ou parlé à des hauts responsables du Likud et ont compris le message.


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