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ONU : L’autonomie marocaine au Sahara s’impose comme la voie unique vers la paix

Par Sanae El Amrani


Le Conseil de sécurité a tranché. Dans une session décisive tenue à New York, les Nations unies ont consacré pour la première fois la proposition marocaine d’autonomie comme base exclusive d’une solution politique au différend du Sahara. Adoptée à une large majorité, la résolution marque un tournant historique : elle ancre l’avenir du territoire dans le cadre de la souveraineté marocaine, tout en redéfinissant le rôle même de la MINURSO.

 

Après des années de formulations prudentes et de terminologies équilibrées, le texte adopté par onze voix pour et aucune contre rompt avec la neutralité d’antan. En mentionnant explicitement « l’autonomie sous souveraineté marocaine » comme voie réaliste, sérieuse et crédible, le Conseil de sécurité franchit un pas symbolique et diplomatique majeur. L’Algérie, désormais isolée dans son approche maximaliste, n’a pas participé au vote, tandis que la Chine, la Russie et le Pakistan se sont abstenus. Ce vote, soutenu par les puissances occidentales, confirme une évolution du rapport de forces au sein du Conseil : la solution marocaine n’est plus une hypothèse, elle devient le socle.

Dans son nouveau mandat, le Conseil confie à l’Envoyé personnel du Secrétaire général la mission de relancer les négociations sur la base de cette proposition, en fixant un calendrier précis pour évaluer les avancées d’ici six mois. Ce n’est plus un dossier gelé, mais un processus dynamique sous surveillance internationale. Pour le Maroc, c’est une consécration : son initiative, présentée en 2007 comme une alternative pragmatique au référendum impossible, s’impose aujourd’hui comme la seule voie durable vers une paix régionale.

Cette évolution n’est pas le fruit du hasard. Elle résulte d’un patient travail diplomatique mené par le Royaume, appuyé par une reconnaissance grandissante du bien-fondé de sa vision. Les États-Unis, la France, le Royaume-Uni, les Émirats arabes unis et de nombreux pays africains ont constamment rappelé leur soutien à l’autonomie marocaine. Ce consensus élargi traduit une réalité géopolitique : le Sahara est désormais perçu, au-delà des rivalités régionales, comme un facteur de stabilité pour l’ensemble du Maghreb et du Sahel.

Pour les adversaires du plan marocain, cette résolution constitue un revers. Le Front Polisario, dont les prétentions à l’indépendance s’effritent, voit l’option référendaire reléguée au passé. Quant à Alger, sa diplomatie se retrouve en porte-à-faux : l’appel à un référendum d’autodétermination n’a plus d’écho crédible au sein du Conseil. Le texte onusien, en inscrivant la souveraineté marocaine comme référence, opère une véritable mise à jour du cadre onusien : le Sahara n’est plus un territoire à décoloniser, mais un espace à autonomiser dans le respect de l’intégrité territoriale du Royaume.

Cette clarification redonne sens au rôle de la MINURSO, dont le mandat est prolongé jusqu’au 31 octobre 2026. Pour la première fois, le Conseil évoque la possibilité d’une révision stratégique de cette mission si les parties n’avancent pas. L’ONU cesse d’être un simple garant du statu quo : elle devient un levier pour concrétiser l’autonomie. Ce glissement du maintien de la paix vers la facilitation politique traduit un réalisme nouveau dans l’approche onusienne.

Sur le plan diplomatique, cette victoire renforce la stature du Maroc sur la scène internationale. Après les reconnaissances successives des États-Unis, de l’Espagne, de l’Allemagne, des Pays-Bas et d’une trentaine de pays africains, c’est désormais l’organe suprême de la paix mondiale qui légitime la vision marocaine. Le timing n’est pas anodin : à l’approche du cinquantième anniversaire de la Marche Verte, le Royaume voit sa stratégie validée par le droit international.

Mais au-delà du succès politique, commence une autre étape, celle de la mise en œuvre. L’autonomie n’est pas un slogan, elle doit s’incarner. Gouvernance locale, investissements régionaux, participation citoyenne, justice sociale : le Maroc devra démontrer que son modèle n’est pas seulement conforme au droit, mais porteur de développement et d’équité. L’enjeu est d’autant plus fort que la stabilité du Sahara est désormais indissociable de celle du continent africain.

L’ONU, en consacrant l’autonomie sous souveraineté marocaine, ne clôt pas le dossier : elle le replace dans la dynamique de la légitimité et de la responsabilité. Pour Rabat, c’est la reconnaissance d’un leadership. Pour l’Algérie, c’est un rappel de réalité. Pour la communauté internationale, c’est la promesse d’une paix durable, fondée non sur la division, mais sur la cohérence d’un projet d’État.

 

L’histoire retiendra sans doute ce 31 octobre 2025 comme le moment où la diplomatie marocaine a transformé la patience en victoire. La paix au Sahara n’est plus une hypothèse : elle a désormais un nom, une structure et un cadre. Celui de l’autonomie sous souveraineté marocaine.


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