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Miriem dans les parages

En tant que jeune femme marocaine, je ne pouvais que m’intéresser et suivre les activités de la première femme marocaine présidente de la CGEM.

A l’instar de bien d’autres consœurs je ne ratais pas non plus les débats dans lesquels cette femme était impliquée. Par la même occasion je ressentais toute la charge qui pèse sur l’entreprise marocaine sollicitée à propos et hors de propos sur le vaste chantier de la construction économique nationale. Et de par la pédagogie et l’entregent dont font montre les présidents successifs pour gérer ce haut lieu de la décision économique, je constate aussi que les chefs d’entreprise de la Confédération choisissent souvent le meilleur d’entre eux pour présider à leurs destinées.

J’ai ainsi pu découvrir la face cachée de Mme Miriem Bensalah Chaqroun dont le mandat s’est déroulé dans la sérénité alors qu’elle succédait à un homme respectueux, Mohamed Horani, dont le bilan n’était pas mauvais mais qui a compris qu’il devait se retirer face à l’arrivée de Miriem Bensalah Chaqroun.

Je n’oublie pas qu’il avait annoncé son retrait, via un communiqué plein de délicatesse, “Je ne peux que me réjouir qu’une femme marocaine se porte candidate à la présidence.

Non seulement je n’ai plus aucune raison de me présenter, mais je la soutiens”, lit-on dans la déclaration qu’il avait diffusée à cette occasion. Pour la vérité historique Mohamed Horani savait qu’il n’avait aucune chance face à Mme Bensalah. Lui entrait au groupement patronal par le truchement d’une filiale de l’ONA, elle, y entrait à travers sa propre entreprise.

Miriem Bensalah Chaqroun est une patronne qui a montré qu’elle a des idées bien faites sur beaucoup de choses et, chose plus rare, qui sait les rendre accessibles à tous. A l’écouter comme le faisaient les nombreux journalistes en charge de “couvrir ” les activités souvent importantes qui se déroulent épisodiquement au siège de la CGEM à Casablanca et ailleurs, on est toujours agréablement surpris, à la fois par la richesse, l’étendue et la justesse des idées qu’elle expose, tout en prêtant une écoute zélée aux déclarations des autres, car si elle paraît tolérante par rapport aux points de vue des autres, elle ne cache jamais les siennes, celles d’une gagnante qui se déclare comme telle. Ses armes résident dans une capacité inouïe de suggestions.

C’est par la force de propositions qu’on pénètre dans ce vaste temple d’idées et d’affaires, et c’est la visibilité qui vous accompagne à la sortie.

Chaque fois que je longe la place Mohamed Abdou à Casablanca et que je jette un regard vers le mythique siège de la CGEM, j’aperçois l’ombre de Miriem Bensalah Chaqroun pénétrer les lieux. Une sorte de nostalgie tenace.


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