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Maroc-Sahara/CS La partition n’a jamais été au menu du CS depuis 2007

 

L’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara, Steffan De Mistura, a évoqué la vieille option de partition du territoire, qui avait été proposée au début de la décennie quatre-vingt-dix puis au début du millénaire, avant d’être définitivement enterrée depuis au moins 20 ans, alors que le contexte avait complètement changé.

Le Conseil de sécurité n’a jamais envisagé la partition du Sahara depuis 2007

En effet, le processus de règlement avait pris une nouvelle trajectoire depuis 2007, date à laquelle le Maroc avait proposé une initiative d’autonomie, restée depuis sur la table du Conseil de sécurité et mentionnée dans toutes ses résolutions ultérieures, au titre d’ «efforts sérieux et crédibles» du Royaume pour la recherche d’un règlement à ce différend artificiel. En même temps, le Conseil de sécurité s’était contenté de « prendre note », sans plus, d’une proposition du polisario, coupée de la réalité et du contexte.

 

Pourquoi alors déterrer une proposition, qui n’a jamais été à l’ordre du jour et au menu du Conseil de sécurité, depuis 2002, alors que les résolutions du Conseil de sécurité avaient bien établi un carnet de route clair pour le médiateur, fondé sur ses résolutions lesquelles devaient servir de repères mais aussi de guide dans la recherche d’un règlement à ce conflit. En Louant les efforts sérieux et crédibles du Maroc, le Conseil de sécurité avait tracé la voie pour le médiateur et l’exhortait en fait à explorer les moyens de rechercher l’adhésion de toutes les parties à l’initiative d’autonomie.

Steffan De Mistura ressuscite une option écartée depuis deux décennies au Conseil de sécurité

Le médiateur pensait-il que l’Algérie, qui avait émis l’idée de la partition, par la voix du président Bouteflika, accueillerait favorablement sa proposition de remettre sur la table cette hypothèse !

 

Bien que l’Algérie et le polisario étaient favorables à cette option, en 1979, en signant un accord avec la Mauritanie pour la rétrocession de la partie sud du territoire au polisario, aujourd’hui, l’Algérie se  montre plus gourmande qu’il y’a trente ans !

 

Le polisario lui-même, dont je doute qu’il soit maitre de ses positions, maintenant qu’il a perdu toutes les cartes, cantonné qu’il est dans les camps de Tindouf par l’aviation marocaine, rêverait de pouvoir un jour…qui ne viendra ‘jamais, prendre les commandes de tout le territoire, livré clés en main, en changeant juste les drapeaux et les noms des rues, aux noms de mercenaires morts dans les camps en Algérie ou dans la zone tampon.

 

Le médiateur dont la démarche est jugée hors contexte, semble avoir procédé par élimination, pour ne garder enfin que l’initiative d’autonomie, expérimentée dans plusieurs contrées et qui suscite l’intérêt de plusieurs pays. Il a ainsi éliminé l’option de partition, rejetée par le Maroc et le polisario ainsi que la proposition présentée par les mercenaires en 2007, qui reste sans suite, ni écho.

Le processus de règlement du Sahara : l’initiative d’autonomie marocaine en tête face à une partition désormais obsolète

Le Maroc est prié en conséquence de lui présenter, le plus rapidement possible, son projet détaillé, en expliquant notamment l’angle des droits des populations, qui pourrait probablement être présenté aux futures négociations. Il n’a pas dit si les autres parties adhéraient à sa démarche, mais il espère tout de même que d’ici six mois, il pourrait présenter un projet de règlement au CS.

 

Taieb Dekkar

Journaliste et écrivain


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