Maroc-Québec: le développement durable, une priorité de la coopération bilatérale en matière de recherche et de formation
LA VÉRITÉ / MAP
La promotion de la coopération Maroc-Québec en matière de recherche scientifique et de formation notamment dans le domaine du développement durable s’érige en priorité, tant elle constitue un important vecteur de développement des sociétés de connaissance et de progrès des pays, ont souligné d’éminents chercheurs et universitaires réunis, jeudi à Rabat, à l’occasion de la journée scientifique Québec-Maroc en développement durable.
Le développement de la recherche scientifique et de la formation autour de thématiques se rapportant notamment à l’innovation, à l’intelligence artificielle, à la santé et à l’agriculture ainsi qu’à la gestion des ressources hydriques et à l’économie circulaire contribue à une bonne gouvernance des défis auxquels est confronté le monde entier, ont relevé les participants à cette rencontre initiée par le Centre national pour la Recherche scientifique et technique (CNRT) en collaboration avec le Bureau du Québec à Rabat.
Dans ce contexte, les différents intervenants ont mis l’accent sur l’importance de la collaboration entre institutions, centres de recherche et universités, laquelle dictée par l’internationalisation de la science et la technologie outre la mobilité des chercheurs.
Intervenant à cette occasion, la directrice du Centre national pour la Recherche scientifique et technique, Jamila El Alami a affirmé que cette journée scientifique ne peut que renforcer la relation séculaire et profonde que les deux pays entretiennent et constituera une manifestation supplémentaire de la collaboration bilatérale qui est en permanente évolution.
“Une nouvelle pierre s’ajoute donc à l’édifice d’un partenariat ambitieux, au service de la promotion de la recherche scientifique et de l’innovation”, a-t-elle dit.
De son côté, la sous-ministre adjointe du ministère des Relations internationales et de la Francophonie du Québec, Hélène Drainville, a souligné que le Royaume du Maroc est un “partenaire clé” du Québec en Afrique en matière d’éducation et d’enseignement supérieur.
“Ce secteur représente d’ailleurs un des axes d’actions prioritaires de la stratégie territoriale pour l’Afrique du gouvernement du Québec”, a-t-elle précisé, rappelant que depuis 2018, l’équipe du Bureau du Québec à Rabat développe des projets d’envergure à caractère économique, éducatif, scientifique et culturel qui ont pour effet de renforcer les relations, le partage d’expertises et la coopération entre le Québec et le Maroc.
Revenant sur l’entente de collaboration scientifique signée entre les Fonds de recherche du Québec et le CNRST couvrant plusieurs domaines, Mme Drainville a affirmé que de tels instruments confirment “la volonté commune de promouvoir la francophonie et de faire rayonner le français en tant que langue scientifique et aussi l’engagement envers la relève ainsi que la volonté de trouver des solutions durables aux défis globaux auxquels nous sommes confrontés”.
Mme Myriam Paquette-Côté, directrice du Bureau du Québec à Rabat a, quant à elle, exprimé sa fierté pour l’organisation de telles activités à même de créer des échanges fructueux et de structurer les bases solides de la collaboration interuniversitaire déjà existante.
Il s’agit aussi d’une suite logique de l’appel à projets conjoints qui a été lancé en 2022 et qui inclut la dimension de la gestion durable des ressources en eau, a-t-elle enchainé.
Pour elle, les thématiques abordées aujourd’hui sont des priorités aussi bien pour le Québec que pour le Maroc.
Elle s’est dite également fière de la relève scientifique particulièrement féminine qui s’intéresse à des thématiques tellement importantes pour la planète et qui travaille sur des solutions durables à des problématiques globales particulièrement complexes, ajoutant que cette journée se veut une occasion pour poser les jalons d’une collaboration scientifique entre les chercheurs marocains et québécois qui travaillent sur des enjeux similaires afin de contribuer à édifier un monde plus résilient et durable tout en faisant rayonner la francophonie partagée.
Cet évènement est marqué par l’organisation de trois tables rondes axées sur les défis de la transition énergétique, la gestion durable des ressources en eau et l’économie circulaire.