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Maroc-migration collective : Les tentatives d’assaut contre Ceuta précédées d’appels à la mobilisation sur les réseaux sociaux

A la différence des tentatives spectaculaires d’assaut contre le préside de Ceuta occupé en Mai 2021, au cours desquelles des centaines de Marocains, de maghrébins et de subsahariens avaient franchi abruptement et subitement, de manière inattendue, les clôtures métalliques frontalières entre le Maroc et Ceuta, les tentatives des 15 et 16 septembre 2024 étaient délibérées, annoncées plusieurs heures plus tôt sur la toile par un ensemble d’internautes. Ces derniers se sont donnés rendez-vous à Fnideq, pour déclencher l’opération collectivement. A la différence donc de 2021, ce mouvement semblait disposer d’un ordre du jour et de meneurs, sachant que notre pays accueille des milliers de subsahariens et d’arabes, surtout des Algériens, venus illégalement au Maroc dans le but -je ne dirais pas unique- de pouvoir un jour, franchir les frontières factices vers l’Europe, les présides occupées du nord du pays offrant un tremplin facile pour se retrouver potentiellement, sans difficultés majeures, de l’autre côté de la Méditerranée.

Le Maroc a des ennemis traditionnels et historiques dont le chef de file est malheureusement notre voisin de l’Est. Tout le monde le sait. Ces ennemis font tout pour déstabiliser notre pays. Tantôt par polisario interposé, tantôt par une république chimérique au nord du pays. L’action du polisario n’aurait pas été jugée à la hauteur des attentes «tsunamiques» de la junte d’Alger pour notre pays. Il a fallu improviser une autre république au nord du pays, pour déstabiliser le Royaume, en réclamant l’autodétermination à la fois au sud et au nord du pays. En d’autres termes, c’est du morcellement du Maroc qu’il s’agit. L’Algérie, qui reprend à son compte, les doctrines coloniales du début du IXXeme et du XXeme siècle, n’a rien à perdre. L’instabilité lui circule dans les veines depuis au moins 1988, date à laquelle l’armée algérienne, sinistre héritière de l’armée de libération dont elle n’honore aucunement le parcours héroïque, avait assassiné, sans le moindre remord, plus de 200.000 Algériens, en plus de 30.000 disparus, venus allonger la liste des martyrs de la résistance de 1954.

Ce n’est pas pour dissimuler les problèmes de notre jeunesse et d’une large frange du peuple marocain, dans un contexte de renchérissement des prix de tous les produits de large consommation, depuis la Covid 19, et du chômage, que nous pointons du doigt, dans cette affaire, les services de renseignements algériens. L’Algérie est en conflit avec la plupart des pays du voisinage (Maroc, Mali, Niger, Espagne, France, Libye), pendant que le Royaume marque des points positifs sur le dossier du Sahara, rien n’empêche les généraux en déroute, d’imaginer tous les scénarios possibles pour déstabiliser le Royaume, créer des tensions avec ses partenaires, notamment l’Espagne et l’Union européenne, comme en 1994, lors de l’attentat contre l’hôtel Atlas Asni à Marrakech.

Le Maroc connaît, certes, de sérieux et graves problèmes de gouvernance et rien n’indique, aussi bien pour nous Marocains que pour les observateurs étrangers, qu’il soit engagé sur la bonne voie pour rechercher des solutions adéquates et appropriées à ces problèmes, qui menacent sa stabilité et sa sécurité car, la pauvreté, la misère et le chômage génèrent en général la délinquance et la criminalité et partant, l’instabilité. Il est malheureux de constater qu’en dépit des différentes stratégies de développement adoptées ces dernières années, certains graves problèmes demeurent posés avec acuité, s’ils ne se sont pas amplifiés: la mendicité, la précarité, la cherté de la vie, le logement social, l’emploi, les gardiens de voitures, le tourisme élitiste, l’état d’abandon total du milieu rural, le déséquilibre local et régional, la rotation aux postes de responsabilité, la longévité aux postes de responsabilité. Je crois qu’il y va de la stabilité de notre pays que les pouvoirs publics se donnent pour priorité absolue la recherche de solutions à ces problèmes pendants. Je crois aussi que la seule autorité, dans notre pays, qui puisse enclencher, de toute urgence, un nouveau processus pour le règlement de ces dossiers épineux, en s’attaquant aux difficultés réelles des citoyens en détresse, est bien Sa Majesté le Roi Mohammed VI et nul autre.

Les instances sécuritaires de notre pays ont stoppé les nouvelles tentatives migratoires collectives vers Ceuta, mais elles n’ont pas pour autant réglé les problèmes de fond des marocains en détresse, qui veulent au prix de leurs vies, quitter ce pays. Et ce n’est pas que partie remise. Il appartient donc aux Politiques de rechercher des solutions efficientes et réelles aux jeunes marocains en détresse. Nous déplorons, en même temps, le mutisme absolu du gouvernement à l’égard des tristes événements de Fnideq. Il y’aurait lieu à mon avis de prendre des mesures draconiennes pour restreindre les dépenses de luxe ou superflues de l’Etat et dégager de nouvelles ressources budgétaires substantielles. En tête des dépenses de luxe ou superflues de l’Etat, figure notamment le parc automobile de l’Etat, qui est plus important que celui des Etats unis, du Japon, de Grande Bretagne, avec 184.000 voitures et un budget de 10 milliards de dirhams/an. Je ne vois personnellement pas de raisons pour que de petits fonctionnaires aillent au travail dans des bus ou dans leurs voitures personnelles et que, en même temps, d’autres, mieux payés et jouissant de plusieurs avantages, parfois le logement de fonction, puissent disposer d’une (ou deux ou plus) voiture de service, avec des dotations d’essence gratuites. Autre chantier qui me parait urgent : réduire le nombre d’établissements qui mènent des missions parallèles à celles des ministères. Nous citerons à titre indicatif le haut conseil de la communauté marocaine à l’étranger, les fondations des ressortissants des marocains à l’étranger (RME), des tâches relevant du ministère des affaires étrangères et de la communauté marocaine à l’étranger, lequel dispose de consulats partout dans le monde, pour connaître les besoins et les problèmes des RME. Il s’agit à mon avis d’une dispersion des potentialités et des ressources budgétaires du pays. Il y’aurait lieu également de réduire drastiquement l’endettement des établissements publics, et de s’inspirer, à cet effet, de la stratégie adoptée par l’ancien ministre des finances, Fathallah Oualalou, qui n’avait pas besoin d’une Agence nationale chargée des établissements publics (encore un établissement supplémentaire !) pour assainir les comptes des établissements publics. Le ministère des finances compte une inspection des inspecteurs des finances pour pouvoir mener de telles tâches, sans la création d’une nouvelle entité générant de nouvelles dépenses supplémentaires pour l’Etat. Pour stabiliser le marché et rétablir la confiance des citoyens, les pouvoirs publics devraient pouvoir, comme en Europe, fixer et afficher les prix des produits de large consommation et ne pas laisser l’huile d’olive, notamment, se vendre dans un pays à vocation agricole, à 100 dirhams le litre et plus, quelles que soient les circonstances. Ils devraient également ramener les prix de l’eau minérale en bouteille à leur niveau réel et raisonnable ou à défaut, autoriser les Marocains à importer moins cher l’eau de l’étranger. En effet, il ressort de la comparaison des prix pratiqués dans notre voisinage immédiat en Europe, s’agissant de certains produits (eau, huile d’olive notamment) que les prix en vigueur au Maroc sont plus élevés. Ce qui nous parait anormal. À Ces sugges0tions, nous ajouterons la politique touristique qui, selon les prix pratiqués, serait, semble-t-il, destinée plus aux étrangers qu’aux Marocains. Le tourisme semble être un tourisme élitiste plutôt que populaire.


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