Maroc-Chine : Une coopération stratégique au sein de la “Ceinture et la Route”

LA VÉRITÉ

La coopération entre le Maroc et la Chine dans le cadre de l’initiative la Ceinture et la Route (BRI) connaît un essor significatif. Abdelkader El Ansari, ambassadeur de Sa Majesté le Roi en Chine, a décrit ce partenariat comme “très prometteur”, mettant en lumière des opportunités économiques majeures.

Une position stratégique pour le Maroc  

D’abord, grâce à sa localisation privilégiée, le Maroc se positionne comme un acteur clé pour connecter les marchés africains et européens. Dans une interview accordée à “China Daily”, M. El Ansari a souligné que cette position confère au Royaume un rôle central dans l’initiative BRI. Ce partenariat stratégique, officialisé en 2016, s’est intensifié avec la signature, en 2022, d’un plan de mise en œuvre spécifique.

 

En outre, la Cité Mohammed VI Tanger Tech incarne cet engagement. Ce projet de ville intelligente ambitionne d’attirer des entreprises chinoises spécialisées dans des technologies avancées. “Nous prévoyons des investissements dans des secteurs comme l’automobile, l’électronique et la robotique”, a déclaré l’ambassadeur, en précisant que cette collaboration vise des projets à haute valeur ajoutée.

Des synergies dans le secteur automobile  

Ensuite, M. El Ansari a mis en avant les perspectives dans l’industrie des véhicules électriques. “Le Maroc dispose des matières premières, des compétences et d’un climat favorable aux affaires pour soutenir cette industrie”, a-t-il affirmé. Le Royaume, exportateur automobile de premier plan en Afrique, attire désormais des investissements stratégiques.

 

En juin dernier, l’entreprise Gotion High-Tech a signé un accord de 1,3 milliard de dollars pour la construction d’une gigafactory à Kénitra. Ce projet, accompagné par la Caisse de dépôt et de gestion (CDG), renforcera le rôle du Maroc dans la chaîne de valeur des véhicules électriques.

Un partenaire économique majeur  

Par ailleurs, la Chine s’affirme comme un partenaire commercial incontournable pour le Maroc. Elle est désormais le premier partenaire du Royaume en Asie et son troisième au niveau mondial. Cette coopération se manifeste dans des domaines variés, allant des infrastructures à l’énergie, en passant par la santé et le tourisme.

 

Notamment, le Maroc a supprimé l’exigence de visa pour les citoyens chinois en 2016, ce qui a dynamisé le tourisme. En seulement trois ans, le nombre de touristes chinois est passé de 15.000 à 200.000. “Nous visons 500.000 visiteurs dans les trois à quatre prochaines années”, a précisé l’ambassadeur.

Des perspectives prometteuses  

Enfin, la coopération sino-marocaine illustre les ambitions des deux pays à renforcer leurs liens dans un cadre gagnant-gagnant. Avec des projets structurants comme Tanger Tech et la gigafactory de Kénitra, le Maroc se positionne comme une plaque tournante pour les investisseurs chinois.