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MAECI: L’Observatoire africain des migrations de Rabat sera bientôt opérationnel


Les activités de l’Observatoire africain des migrations devraient démarrer bientôt, a annoncé, mardi à Ouagadougou, le directeur des Affaires consulaires et sociales au ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Mohamed Basri.

Dans le cadre du mandat qui lui a été confié par les chefs d’Etat africains, SM le Roi Mohammed VI avait présenté au 30è Sommet de l’Union africaine (UA), tenu en janvier 2018, l’Agenda africain pour la migration comprenant deux propositions majeures: la création d’un Observatoire africain pour la migration et d’un poste d’envoyé spécial de l’UA chargé de la migration pour coordonner les politiques africaines dans ce domaine.

“L’accord de siège relatif à la création de l’Observatoire africain des migrations et son établissement à Rabat, a été signé le 10 décembre à Marrakech, en marge de la Conférence intergouvernementale chargée de l’adoption du Pacte, par le président de la Commission de l’UA et le ministre marocain des Affaires étrangères et de la Coopération internationale” , a rappelé M. Basri, lors de la cérémonie d’ouverture des travaux de la réunion des fonctionnaires de haut-niveau du processus de Rabat sur le lancement du plan d’action de Marrakech, avec la participation des représentants de plusieurs pays africains et européens.

Le projet de loi endossant cet accord de siège a été adopté par le Conseil de gouvernement, le 24 janvier et par le Conseil des ministres, le 7 février 2019, a indiqué M. Basri, relevant que la création de cet Observatoire, qui sera placé sous l’égide de l’UA, en fera un instrument efficace et opérationnel pour développer la collecte, l’analyse et l’échange de données entre les pays africains, et pour favoriser une gouvernance éclairée des migrations africaines.

“Cet Observatoire constitue la réponse pratique apportée par l’agenda africain pour pallier au manque de données sur les migrations en Afrique et remédier à la problématique des politiques migratoires souvent inefficaces en raison du manque de ces données, rendant ainsi la tâche des gouvernements africains difficile et presque désespérées” , a-t-il fait savoir, dans une allocution devant les participants à ce conclave, dont un commissaire de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).

C’est dans cet esprit, a relevé M. Basri, qu’une meilleure gouvernance de la migration requiert une amélioration significative des données quantitatives et qualitatives sur la migration, des politiques nationales cohérentes, une coordination sous-régionale efficace, une perspective continentale pertinente et un partenariat international mutuellement bénéfique.

Dans ce sens, a-t-il précisé, l’Observatoire s’assigne pour objectif, notamment d’éclairer les décideurs politiques et d’améliorer les capacités des pays de l’UA dans une optique d’amélioration de la situation des migrants et la mise en valeur du nexus migration-développement.

La mission de l’Observatoire, a expliqué M. Basri, sera donc triple dans le sens où il devra comprendre le phénomène migratoire, anticiper les flux migratoires et proposer des actions, dans le cadre d’un rapport annuel.

Outre M. Basri, la délégation marocaine comprend le chef de division de la coopération consulaire et sociale, Ahmed Nouri Salimi et Imad El Kadiri Boutchich, cadre de la direction de la coopération.

Organisée par le Burkina Faso avec l’appui du Secrétariat du Processus et l’Union européenne, cette réunion, qui entre dans le cadre de la présidence burkinabè du comité de pilotage du Processus, a regroupé environ 200 participants.

Ce conclave consacre la mise en œuvre du Plan d’action de Marrakech 2018-2020 et offre l’opportunité d’échanger sur les conclusions issues de la réunion des fonctionnaires de haut-niveau, tenue en novembre dernier à Addis-Abeba.

A noter que le Processus de Rabat, fondé en 2006 sur une vision nouvelle et globale des questions migratoires, ouvre la voie à une gestion concertée et équilibrée des migrations, dans un esprit de partenariat et de responsabilité partagée.

Il regroupe plus de 60 pays africains et européens, y compris la Commission européenne et la CEDEAO qui se réunissent régulièrement pour discuter des questions techniques et politiques liées à la migration et au développement


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