Lutte contre la maltraitance des enfants : Lancement à Marrakech du projet “Jamais sans mon alarme”
LA VÉRITÉ / MAP
Les associations “Al Karam” et “MekkiL” ont procédé, mardi à Marrakech, au lancement du projet “Jamais sans mon alarme” pour lutter contre la maltraitance faite aux enfants et ce, dans le cadre de la célébration de la Journée internationale des enfants victimes de maltraitance.
La première phase-test de l’opération, qui se déroulera jusqu’au 4 juin courant, bénéficiera à 700 jeunes de la région de Marrakech, les premiers bénéficiaires étant les enfants internes et externes de l’Association Al Karam, des enfants d’écoles primaires, et des jeunes des “Maisons de l’étudiant”.
Initiée sous le signe : “Une alarme = une vie sauvée”, ce projet-pilote consiste à équiper chaque enfant d’une alarme de poche d’autodéfense. En cas de danger, l’enfant pourra tirer sur le porte-clef et déclencher une sirène de 120 db, audible à plus de 600 mètres, avec pour objectif d’attirer l’attention aux alentours, effrayer l’agresseur et le faire fuir par crainte d’être repéré.
“A terme, l’existence de cette alarme de protection personnelle pourrait dissuader l’attaquant potentiel de passer à l’acte”, a expliqué Mme Karima Mkika, Présidente de l’Association Al Karam, dans une déclaration à la MAP, ajoutant que cette opération s’inscrit dans le cadre des efforts visant à prévenir la violence à l’encontre des enfants en se concentrant sur l’amont, pour tenter de dissuader le passage à l’acte.
“Nous avons ciblé le milieu scolaire parce que c’est un lieu propice, où la violence sévit et où le cadre permet de mieux sensibiliser et éduquer les enfants face aux actes de violences et à leurs conséquences”, a relevé Mme Mkika, rappelant que la violence faite aux enfants a des répercussions dévastatrices sur leur santé et sur leur équilibre mental comme sur la société toute entière.
Pour sa part, Mme Myriam L’aouffir, vice-présidente de l’association MekkiL, a fait savoir que cette initiative a également pour objectif d’inciter à construire une chaîne de solidarité entre les ONG et la société civile pour répliquer l’opération à l’échelle nationale.
“Nous exhortons toutes les parties prenantes à dupliquer cette opération pour dire stop aux agressions, abus, violence de toute nature dont pâtissent les enfants”, a plaidé Mme L’aouffir, ajoutant que la distribution des alarmes d’auto-défense est accompagnée d’un programme d’approche de prévention de la violence à l’école et dans les lieux publics.
Dans ce sens, une table ronde sera organisée le 04 juin à Al Karam – Marrakech, qui s’est articulée autour des facteurs et des conséquences liés à la violence faite aux enfants, des actions de prévention, des programmes ciblés des institutions nationales/régionales et des actions d’ONG et d’acteurs civils mobilisés autour de ce fléau.
Cette table ronde s’inscrit dans le cadre d’une campagne de sensibilisation qui s’articule autour d’ateliers thématiques liés à la maltraitance : ateliers de sensibilisation, droits des enfants, sessions de dessins, projection de courts-métrages et de spots, débats ouverts, distribution des alarmes d’auto-défense.
La violence faite aux enfants est l’un des fléaux les plus répandus dans le monde et demeure une réalité quotidienne, relève le communiqué.
Selon l’OMS, un milliard d’enfants (âgés de 2 à 17 ans) ont subi des actes de violence en 2018, avec des répercussions dévastatrices sur leur santé et leur équilibre mental comme sur la société toute entière, rappellent les deux ONG Mekkil’ et Al Karam.