L’UNESCO lance « La Semaine africaine 2025 » sous le signe de la solidarité mondiale pour la restitution du patrimoine africain
Un événement dédié à la justice historique et à la coopération culturelle
LA VÉRITÉ
L’UNESCO a lancé lundi à Paris La Semaine africaine 2025 , placée sous le thème « Solidarité mondiale pour la restitution et la restauration du patrimoine africain » , avec un programme mêlant conférences, expositions, performances artistiques et découverte culinaire. Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la Priorité Afrique de l’organisation, visant à renforcer la coopération culturelle, scientifique et éducative.
Une programmation axée sur trois piliers
Le lancement a été présidé par l’ambassadeur marocain à l’UNESCO, Samir Addahre , vice-président du groupe Afrique. Il a détaillé les trois panels centraux de l’événement :
- La solidarité mondiale pour la restitution du patrimoine via la culture.
- Le rôle de l’éducation dans la réhabilitation du patrimoine africain.
- La diplomatie scientifique comme levier pour une coopération internationale.
Le diplomate a souligné que ces thèmes reflètent une aspiration partagée : « une justice historique et un avenir commun ancré dans le respect mutuel» . Il a insisté sur une approche globale, allant « au-delà de la restitution physique des objets » pour inclure l’éducation, la recherche et la diplomatie culturelle.
Des initiatives concrètes pour la sauvegarde du patrimoine
Ernesto Ottone, Directeur adjoint du secteur de la culture à l’UNESCO, a présenté des projets concrets, dont le Musée virtuel des objets culturels volés , une plateforme interactive pour sensibiliser au trafic illicite et encourager les États à y participer. Cette initiative s’aligne avec la Convention de 1970 contre le pillage culturel, rappelée par le sous-directeur général de l’UNESCO, Xing Qu , et la présidente du Conseil exécutif, Vera El Khoury Lacoeuilhe .
Des expositions pour raconter l’histoire de l’Afrique
En parallèle des conférences, la Semaine met en lumière la diaspora africaine via des documentaires et des expositions. Parmi elles, « Pères fondateurs » retrace les figures visionnaires qui ont façonné l’Afrique contemporaine, tandis que « Histoires de restitutions réussies » célèbre le retour d’artefacts emblématiques comme les bronzes du Bénin et les masques sacrés. L’exposition « Textiles : de l’Antiquité à la modernité » invite à un voyage entre traditions tissées et innovations durables, et « Sculptures patrimoniales » présente des œuvres monumentales illustrant l’évolution artistique africaine, enrichies de dispositifs interactifs.
Une mobilisation internationale pour l’Afrique
L’événement a réuni diplomates et responsables des États membres de l’UNESCO, marquant une convergence vers les objectifs de la Priorité Afrique : renforcer les capacités locales, protéger le patrimoine et promouvoir la coopération. L’ambassadeur Addahre a conclu en affirmant que « restaurer la mémoire, c’est construire la dignité et la compréhension mutuelle » .
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