L’UE choisit le réalisme, le Polisario s’accroche aux illusions
Le Polisario s’étrangle face à l’accord agricole Maroc–UE : l’Europe choisit la réalité plutôt que l’idéologie
Par Fayçal El Amrani
En dénonçant un partenariat euro-marocain qu’il qualifie « d’illégal », le Front Polisario révèle surtout son impuissance face à une Union européenne désormais consciente des enjeux géostratégiques et économiques du Sahara marocain.
Le bruit des protestations du Polisario n’a pas fait trembler Bruxelles. L’accord agricole récemment renouvelé entre le Maroc et l’Union européenne, qui inclut les produits issus des provinces du Sud, a suscité l’indignation attendue du mouvement séparatiste. Une colère sans surprise, presque mécanique, face à un texte qui consacre la solidité du partenariat entre Rabat et l’Europe.
Mais cette fois, la rhétorique victimaire ne convainc plus personne. Les capitales européennes ont cessé d’écouter les lamentations d’un mouvement dont la légitimité s’effrite au fil des années.
L’Europe avance, le Polisario s’accroche au passé
Le Polisario s’est enfermé dans un discours figé : celui d’un monde binaire, où le Maroc incarnerait « l’occupant » et où le Sahara serait un « territoire en attente de décolonisation ». Or, l’Histoire a tourné la page. L’Europe, longtemps hésitante, regarde désormais le Maroc non plus comme un simple voisin du Sud, mais comme un partenaire stratégique.
Les défis sécuritaires du Sahel, la pression migratoire et la stabilité énergétique ont replacé Rabat au cœur des priorités européennes. C’est un fait : l’Europe ne peut plus se permettre de négliger un pays stable, réformiste et influent sur le continent africain.
Un partenariat de confiance, pas de complaisance
L’accord agricole ne relève ni du hasard ni de la complaisance. Il s’inscrit dans une vision de long terme : celle d’une coopération équilibrée fondée sur la confiance et la réciprocité.

Les produits issus des provinces du Sud, Dakhla, Laâyoune ou Boujdour, entrent désormais pleinement dans le circuit commercial euro-marocain. Ces régions connaissent un essor inédit, fruit d’investissements massifs dans l’agriculture durable, les énergies renouvelables et la logistique portuaire.
À Bruxelles, on salue la transparence et la qualité de la production marocaine. À Rabat, on voit dans cet accord une reconnaissance implicite de la marocanité du Sahara, même si le langage diplomatique européen reste, comme toujours, mesuré.
Le problème du Polisario n’est plus politique, il est existentiel. Il n’a plus de projet, plus de vision, plus de terrain
La colère d’un mouvement marginalisé
Face à cette évolution, le Polisario s’agite. Il multiplie les communiqués, menace de recours juridiques et accuse l’Union européenne de « trahison ». Une réaction épidermique qui en dit long sur l’isolement du mouvement.
Car sur le terrain, la réalité parle d’elle-même : écoles, ports, zones industrielles et réseaux électriques fleurissent dans les provinces du Sud. Les habitants y voient des perspectives d’avenir, tandis que le Polisario persiste à manier un discours fossilisé.
Le problème du Polisario n’est plus politique, il est existentiel. Il n’a plus de projet, plus de vision, plus de terrain.
Rabat impose une diplomatie d’équilibre
Ce que redoute le Polisario, c’est la cohérence croissante de la diplomatie marocaine. Sous l’impulsion du roi Mohammed VI, le Maroc a choisi une voie claire : celle du partenariat équilibré et du dialogue constructif.
Rabat ne mendie pas la reconnaissance, il la construit. Par les faits, par la stabilité, par la confiance. C’est cela que l’Europe, pragmatique, a compris.
Le Maroc n’est plus un acteur périphérique, mais un pivot entre l’Afrique et l’Europe. Il incarne une vision d’avenir, tandis que ses adversaires s’accrochent à une nostalgie sans lendemain.
Et pendant que le Polisario crie à la trahison, le monde avance
L’Europe a tranché : la stabilité avant les slogans
Les dirigeants européens, confrontés à un monde instable, savent désormais que la stabilité marocaine vaut plus que les discours idéologiques. L’accord agricole n’est pas qu’un texte commercial ; c’est un acte politique.
Il symbolise une reconnaissance tacite : celle d’un Maroc fiable et moderne. Loin des polémiques, l’Union européenne a choisi de miser sur la coopération plutôt que sur la confrontation.
Et pendant que le Polisario crie à la trahison, le monde avance.
En définitive, cette énième « colère » du Polisario sonne creux. Elle révèle un mouvement prisonnier de son passé, incapable d’admettre que la réalité géopolitique a changé. L’Europe n’a pas cédé à la pression marocaine : elle a simplement choisi la raison, le pragmatisme et la stabilité.
Le Maroc, lui, continue d’avancer, fort de sa légitimité et de sa vision.
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