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Littérature marocaine au féminin : Elles brisent le silence par l’écriture au SIEL 2025

Des romancières partagent leurs expériences et l'impact de l'écriture face aux défis identitaires et sociaux.

LA VÉRITÉ


Le Salon international de l’édition et du livre (SIEL) a été le théâtre d’une rencontre enrichissante. En effet, une table ronde a réuni des romancières marocaines et issues de l’émigration. 

 

Cet événement s’est déroulé au pavillon du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME). Les participantes ont discuté du rôle essentiel de la littérature. Elles ont souligné son pouvoir de libération face aux traumatismes et aux stéréotypes. Ces stéréotypes sont souvent identitaires et raciaux, et les femmes en sont les principales victimes.

 

Fatiha Saïdi : Écrire pour se reconstruire et honorer les femmes du Rif

Pour commencer, Fatiha Saïdi, psychopédagogue, femme politique et romancière belgo-marocaine, a partagé son parcours. Elle a expliqué qu’elle a commencé à écrire pour devenir “actrice de son propre récit”. Ensuite, l’écriture lui a permis de mieux comprendre des moments difficiles de sa vie. De plus, elle s’est libérée de ses traumatismes grâce à la déconstruction littéraire. Par ailleurs, Mme Saïdi a donné une voix aux femmes du Rif dans son livre “Echos de la mémoire sur les montagnes du Rif”. Son but était de rendre hommage à sa région et à ses femmes. De même, elle a voulu transmettre ses nombreux savoirs et expériences à travers 16 interviews. Ainsi, elle offre un nouveau regard sur elles, loin des préjugés. De plus, elle a coordonné le recueil “J’ai deux amours”. Cet ouvrage, avec la participation de 12 auteurs belgo-marocains, célèbre le 60ème anniversaire des accords de main d’œuvre entre le Maroc et la Belgique. Il reflète la diversité de la diaspora marocaine et s’inscrit dans une volonté de transmission.

 

Samira El Ayachi : La passion de l’écriture comme réponse à l’identité complexe

Quant à elle, la romancière Samira El Ayachi a exprimé sa passion pour la lecture et l’écriture depuis son jeune âge. Bercée par les livres à la bibliothèque municipale, elle a été lauréate d’un prix de littérature à 16 ans. Elle est notamment l’auteure de “La vie rêvée de Mademoiselle S” et “Le ventre des hommes”. Puis, elle a souligné que “la découverte de la littérature c’est l’altérité, c’est le jeu et l’espace où on peut commencer à dire ‘je’”. De plus, elle s’est pleinement engagée dans l’écriture avec assiduité. Grâce à ses livres, elle cherche des réponses aux questions liées à son histoire personnelle et à la complexité de son identité culturelle.

 

Rim Battal : Rendre visibles les thématiques humaines délicates

Pour sa part, la poétesse et romancière Rim Battal, auteure de “Je me regarderai dans les yeux”, a pris la parole. Elle a indiqué que son ouvrage tente de rendre plus explicites et accessibles certaines thématiques humaines délicates. L’objectif est de rendre justice à toutes les jeunes filles victimes de violences familiales et sociales.

 

Nesrine Slaoui : Témoigner pour l’émancipation des femmes maghrébines émigrées

De son côté, Nesrine Slaoui, romancière, journaliste, éditorialiste et essayiste, a retracé les étapes importantes de sa vie. Elle a évoqué les difficultés liées à son identité sociale et raciale rencontrées pendant ses études supérieures. Elle a aussi parlé de sa contribution à l’émancipation des femmes maghrébines émigrées à travers ses œuvres littéraires, notamment “Illégitimes” et “Notre dignité: Un féminisme pour les Maghrébines en milieux hostiles”.

 

Cette table ronde au SIEL 2025 a mis en lumière la puissance de la littérature comme moyen d’expression, de guérison et de transmission pour les femmes marocaines et issues de l’émigration. Leurs témoignages ont souligné l’importance de leurs récits face aux défis identitaires et sociaux.


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