[ after header ] [ Mobile ]

[ after header ] [ Mobile ]

Ligue des champions : Achraf Hakimi, l’apothéose d’un héros

Par Fayçal El Amrani


Dans une Allianz Arena en liesse, Achraf Hakimi a inscrit, sous les yeux du monde entier, un but historique pour le Paris Saint-Germain en finale de la Ligue des champions. Un exploit qui couronne une saison exceptionnelle pour le latéral droit marocain, devenu l’icône vivante de l’ascension africaine sur la scène mondiale.

Ce geste, à la fois technique et symbolique, résume à lui seul la trajectoire hors du commun, dont le parcours incarne bien plus qu’une simple victoire sportive : il est l’incarnation de la fierté du Maroc et de ses diasporas.

Un but pour l’histoire, un cœur fidèle

Alors que la pelouse munichoise vibrait au rythme des passes millimétrées de Kvaratskhelia, Fabian Ruiz, Vitinha et Doué, c’est Hakimi qui a concrétisé un mouvement foudroyant par une frappe précise dans la lucarne de Yann Sommer. Un but qui a fait exploser de joie les supporters parisiens, mais que le joueur a choisi de ne pas célébrer pleinement, par respect pour les 18.000 fans interistes présents. Une gestuelle qui révèle l’âme du champion : fier de son passé milanais, fidèle à ses racines, et conscient de l’unité qui traverse le football moderne.

Avec ce neuvième but ou passe décisive en Ligue des champions cette saison — dépassant même des attaquants légendaires comme Mbappé ou Haaland —, Hakimi a transcendé son rôle de défenseur pour devenir une arme offensive redoutable. « Il est sûrement le meilleur latéral droit du monde », a reconnu Christophe Galtier, ancien entraîneur parisien, saluant une évolution tactique permise par Luis Enrique, qui a su libérer tout son potentiel. « Il m’a aidé à devenir un joueur complet », confie humblement Hakimi, dont les montées explosives ont rendu fou Federico Dimarco, son vis-à-vis milanais.

Un modèle pour une génération

Achraf Hakimi incarne une nouvelle ère où les talents issus de la diaspora écrivent leur histoire entre deux cultures. Son parcours — du Real Madrid à l’Inter Milan, puis au PSG — illustre cette mobilité internationale qui nourrit le football contemporain. Mais sa réussite dépasse les frontières du terrain. Lauréat du Prix Marc-Vivien-Foé, récompensant le meilleur joueur africain de Ligue 1, il est désormais un sérieux candidat au titre de footballeur africain de l’année, une consécration qui n’avait pas été attribuée à un défenseur depuis Yaya Touré en 2014.

« J’ai grandi en termes footballistiques et personnels. Je peux encore m’améliorer », a-t-il déclaré en mai, avec la maturité d’un leader. Vice-capitaine du PSG aux côtés de Donnarumma et Kimpembé, il représente l’avenir du club, confirmé par sa prolongation de contrat jusqu’en 2029. Un engagement qui scelle son destin parisien.

 

Une victoire pour le Maroc

En soulevant la Coupe aux étoiles, Achraf Hakimi a non seulement offert un trophée à Paris, mais aussi redonné de la lumière à un pays en quête de récits positifs. Son succès, à l’image de la demi-finale historique du Maroc à la Coupe du monde 2022, prouve que les obstacles — qu’ils soient sur le terrain ou dans les couloirs des administrations — peuvent être surmontés.

Pour les jeunes Marocains qui rêvent de briller sur la scène internationale, Hakimi est désormais un phare. Son message est clair : les frontières ne sont pas des limites, mais des ponts à franchir.

Avec 26 ans et un palmarès en devenir, le « Renard des surfaces » a encore de nombreux chapitres à écrire. Et si son parcours inspire une génération à croire en l’audace, alors son but de Munich restera bien plus qu’un exploit sportif : un acte de foi en l’avenir du Maroc et de l’Afrique.


À lire aussi
commentaires
Loading...
[ Footer Ads ] [ Desktop ]

[ Footer Ads ] [ Desktop ]