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Les Lions de l’Atlas marquent par leur jeu le mondial russe


Après une traversée du désert de 20 ans, les Lions de l’Atlas ont produit deux des meilleures prestations du Mondial russe en incarnant, sur le terrain, une “révolte” devant les stars galactiques du ballon rond et deux des favoris au sacre final, le Portugal et l’Espagne.

La rage libérée après la mauvaise passe face à l’Iran, le caractère de l’équipe a suffi pour se remettre en pleine confiance et en totale possession de ses moyens, de hausser son niveau de jeu et de briller de mille feux, poussée par un fantastique public qui, en harmonie avec ses protégés, a aussi établi un record d’affluence.

Les Lions de l’Atlas ont, au fil des rencontres, poussé le suspense à son firmament, prouvant que le Groupe B n’était pas uniquement relevé par la présence de stars que tout le monde cherche à éviter mais qu’eux aussi sont là, bien présents et avec lesquels il faut compter.

En 180 minutes, ils ont fait trembler la planète football avec, à la clé, un jeu plein. Avec leur premier but, ils ont, certes, sauvé l’honneur en trouvant le chemin des filets sur leur 29ème tentative depuis le début du tournoi, preuve qu’ils n’ont jamais cadenassé les couloirs ni la dernière ligne, imprimé du rythme et adossé leur philosophie sur l’offensive, leur style de jeu. Avec le point du nul, ils évitent le zéro pointé en quête de cette valeur ajoutée pour se projeter dans l’avenir, encore plus forts.

Au bout du compte, les portugais, champions d’Europe, ont “bénéficié” les erreurs d’arbitrage avantageuses pour l’emporter et les Espagnols ont arraché in extrémis et dans la douleur le partage des points, validé par l’assistance vidéo à l’arbitrage (VAR) et même sur “une énorme erreur d’arbitrage” puisque le corner du but égalisateur a été tiré du mauvais côté d’où la balle est sortie et ce, contrairement au règlement de la FIFA qui stipule que le “ballon doit être positionné dans la surface de coin la plus proche de l’endroit où le ballon a franchi la ligne de but”.

Le cumul de l’injustice d’arbitrage envers les Marocains n’a ainsi pas manqué et la dernière sera même la faute la plus flagrante, le referee ayant sifflé le corner à gauche mais ne réagit pas quand les Espagnols le jouant rapidement à droite.

Même déjà hors circuit pour la suite, les marocains ne sont pas allés sur la pointe des pieds. Au contraire, l’effervescence et l’intensité ont été à leur comble en faisant montre d’un mental de battant pour jouer le jeu, sans complaisance ni concession, avec la volonté de faire vivre le ballon, de relever le challenge de ne point rentrer bredouilles et de donner à force d’énergie du plaisir, obligeant les ibériques à courir derrière le résultat, à sentir le boulet de la défaite et à travailler plus intensément que prévu alors que la menace d’élimination rodait tout autour des champions du monde 2010 qui sont passés par toutes les émotions.

Et avec du spectacle en plus et du punch tout en allant braver les risques, l’équipe a traversé une bonne dynamique réalisant des démonstrations de force et des prestations presque abouties. Il fallait apprécier à sa juste valeur l’embellie qui s’est dessinée au fil des sorties. L’équipe a répondu présente, a bien été des trois parties même si les résultats ont fait défaut. Elle a indéniablement transformé en un atout pour se libérer, un tant soit peu, cette pression “négative” paralysante des débuts.

Au bilan, les Marocains, par leur amour du beau football, ont comme rebondi sur un trampoline pour prendre de la hauteur, finir en beauté. Ayant lutté jusqu’à la fin sans jamais être inférieurs à aucun de ses rivaux, les Marocains ont échoué dans leur quête d’une deuxième qualification pour le 2eme tour à leur 5ème participation mais ont gagné une formidable équipe de “guerriers”.

Elle a lancé un message signifiant qu’elle n’a peur de rien et entend bien continuer à surfer sur sa progression en efficacité. “Probablement le temps d’abstinence de 20 ans sans mondial y est pour quelque chose et il faut payer pour progresser”, a estimé le sélectionneur Hervé Renard.

Khalid Abouchoukri


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