Les gaz à effet de serre atteignent un nouveau record mondial en 2024
L’Organisation météorologique mondiale alerte sur une hausse sans précédent du CO₂ et du méthane, accentuant les risques climatiques planétaires
LA VÉRITÉ
Les concentrations de gaz à effet de serre dans l’atmosphère ont atteint en 2024 un niveau record, selon le dernier rapport de l’Organisation météorologique mondiale (OMM). Le dioxyde de carbone (CO₂), le méthane (CH₄) et le protoxyde d’azote (N₂O) continuent de s’accumuler à un rythme alarmant, compromettant les efforts internationaux pour freiner le réchauffement climatique.
Une progression historique du CO₂
En 2024, les émissions de CO₂ ont augmenté de 3,5 parties par million (ppm), marquant la plus forte hausse depuis le début des observations modernes en 1957. Ce chiffre dépasse largement le rythme annuel moyen de 0,8 ppm enregistré en 2011 et de 2,4 ppm en 2020. Selon le Bulletin des gaz à effet de serre publié par l’OMM le 15 octobre 2025, cette accélération résulte principalement des activités humaines intensives et des incendies de forêts de plus en plus fréquents.
Une Terre saturée et affaiblie
Environ la moitié du CO₂ émis reste piégée dans l’atmosphère, tandis que l’autre moitié est absorbée par les océans et les écosystèmes terrestres. Mais à mesure que la planète se réchauffe, la capacité de ces “poumons naturels” diminue. Les océans, surchauffés, absorbent moins de carbone, tandis que les forêts tropicales subissent les effets combinés de la sécheresse et de la déforestation.
Un signal d’alarme avant la COP au Brésil
Ces données alarmantes seront au cœur des discussions lors de la prochaine Conférence des Nations unies sur le changement climatique prévue au Brésil. “La chaleur piégée par le CO₂ et les autres gaz intensifie les phénomènes météorologiques extrêmes. Réduire les émissions n’est plus un choix, c’est une nécessité vitale pour nos économies et nos sociétés”, a déclaré Ko Barrett, sous-secrétaire générale de l’OMM.
Pour le Maroc et l’Afrique, ces constats soulignent l’urgence d’investir davantage dans les énergies renouvelables et les politiques d’adaptation, face à un dérèglement climatique qui ne connaît plus de frontières.
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