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L’efficacité énergétique : Un défi national exigeant une mobilisation collective et des réformes profondes

La réforme de l’Agence marocaine pour l’efficacité énergétique (AMEE) au cœur d’une stratégie visant à rationaliser la consommation et à renforcer la gouvernance

LA VÉRITÉ


Un levier stratégique pour la transition énergétique

Mercredi à Rabat, la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali , a mis en avant lors d’une réunion parlementaire l’importance cruciale de l’efficacité énergétique comme pilier de la stratégie nationale. En effet , ce chantier, inscrit depuis 2009 dans la politique énergétique du Maroc, reste freiné par des retards structurels nécessitant une réforme en profondeur et une mobilisation collective.

Ainsi , Benali a insisté sur le fait que « chaque dirham investi dans ce domaine génère un impact durable, tant sur la facture énergétique que sur le budget de l’État », soulignant que cette transition est aussi une question de gouvernance et de redistribution des rôles entre administration centrale et collectivités territoriales.

Une approche territoriale renouvelée : Le cas de la région de l’Oriental

Dans ce contexte , la ministre a annoncé l’imminente mise en œuvre du premier contrat de performance avec la région de l’Oriental, illustrant une nouvelle méthode territoriale visant à impliquer les acteurs locaux dans la mise en œuvre des programmes. De plus , elle a souligné que les solutions globales ne suffisent plus : il est désormais indispensable de s’adapter aux spécificités régionales et de responsabiliser les acteurs locaux. Ainsi , cette initiative marque un tournant vers une décentralisation active, où les collectivités deviennent des partenaires clés dans la réduction de la consommation énergétique.

Former une nouvelle génération de compétences : Au-delà de la production énergétique

En complément , Benali a insisté sur la nécessité de former une nouvelle génération de professionnels dont les compétences ne se limitent pas à la production d’énergie, mais s’étendent à la maîtrise de la consommation et à la rationalisation des ressources. Ainsi , elle a plaidé pour l’intégration des disciplines liées à l’économie circulaire et à l’efficience hydrique dans les systèmes éducatifs et professionnels, estimant que cette évolution est essentielle pour répondre aux enjeux climatiques et économiques du XXIᵉ siècle.

Des mesures concrètes pour dynamiser le secteur

Par ailleurs , la ministre a présenté plusieurs initiatives déjà enclenchées, notamment l’octroi de la première autorisation à une entreprise de services énergétiques et l’instauration d’un nouveau cadre contractuel avec le secteur privé pour promouvoir l’autoproduction. Ces actions , a-t-elle précisé, s’inscrivent dans une logique de réforme globale visant à redéfinir le rôle de l’AMEE. En effet , le projet de révision de son statut, actuellement en étude au sein du Secrétariat général du gouvernement, prévoit d’élargir ses attributions, de renforcer son autonomie et de consolider sa capacité à suivre les projets et à évaluer leur impact.

Transparence et démocratisation de l’accès aux données énergétiques

De plus , Benali a souligné l’importance de généraliser l’utilisation d’outils numériques permettant aux citoyens de suivre leur consommation en temps réel, qualifiant cette démarche de « démocratisation énergétique » . Ainsi , cette priorité vise à instaurer une justice dans l’accès aux données et à renforcer la transparence, tout en impliquant les citoyens dans la gestion responsable de leurs ressources. Selon elle , la révision du cadre juridique n’est pas une fin en soi, mais un moyen d’ancrer les principes de bonne gouvernance et de reddition des comptes, appelant à une ouverture totale aux propositions innovantes pour accompagner cette transformation.

Une réforme multidimensionnelle pour un avenir résilient

En somme , la ministre a réaffirmé que l’efficacité énergétique est un enjeu transversal, nécessitant une synergie entre politique publique, formation, innovation et participation citoyenne. Grâce à une approche territoriale renforcée, une modernisation des cadres juridiques et une montée en compétence des acteurs, le Maroc s’oriente vers un modèle énergétique plus inclusif et durable . Face aux défis climatiques et économiques , cette vision ambitieuse positionne le pays sur une trajectoire de leadership régional en matière de transition écologique.


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