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L’écrivain mexicain Ruy-Sánchez au SIEL: “Le Maroc est une source d’inspiration pour mes écrits”

LA VÉRITÉ / MAP


L’ambassade du Mexique à Rabat a organisé, mercredi, dans le cadre du 27è Salon international de l’édition et du livre (SIEL), un débat littéraire avec l’écrivain mexicain Alberto Ruy-Sánchez, au cours duquel il a souligné que le Maroc a toujours été une source d’inspiration pour ses écrits.

Lors de cette rencontre, animée par l’ancienne ambassadrice du Maroc au Panama, Mme Oumama Aouad Lahrech, et en présence notamment du Conseiller de SM le Roi, M. André Azoulay, et de l’ambassadrice du Mexique au Maroc, Mme Mabel Gómez Oliver, l’écrivain a souligné qu’un ensemble de composantes culturelles authentiques du Maroc ont été une source d’inspiration pour lui depuis son premier voyage au Royaume en 1975.

Au cours de cette rencontre, à laquelle ont participé d’autres personnalités diplomatiques et académiques du Maroc et d’Amérique latine, M. Ruy-Sánchez a également évoqué les souvenirs de ce voyage lorsqu’il était jeune, après quoi il a décidé de devenir romancier qui écrit des romans à la manière du “hakawati” (conteur) de la Place Jemaa El Fna à Marrakech.

A cet égard, il a fait référence à sa participation à l’une de ces “Halkas” au cours de ce voyage et comment le conteur raconte les histoires au public qui écoute avec beaucoup d’intérêt.

M. Ruy-Sánchez a aussi évoqué l’artisanat et les produits céramiques traditionnels marocains, les considérant comme très similaires à ceux que l’on trouve dans de nombreuses régions mexicaines, notant que ces caractéristiques culturelles marocaines “m’ont fait réfléchir à la façon de trouver ma propre voix en tant qu’écrivain mexicain”.

Il n’a pas manqué d’évoquer d’autres villes marocaines qui l’ont beaucoup inspiré, comme Essaouira ou Mogador de son nom d’origine, qu’il l’assimile à “la femme dont on tombe instantanément amoureux d’elle” à travers ses murs et son architecture.

L’écrivain mexicain n’a pas aussi caché son admiration pour la ville de Fès où il a visité l’un de ses hammams traditionnels, et dont la conception dépend, comme il le dit, de l’éclairage et de la température. “J’ai dit alors que si je devenais écrivain, je me concentrerais sur ces éléments dans mes romans”, a-t-il confié.

Pour sa part, Mme Oumama Aouad Lahrech a relevé que Ruy-Sánchez, depuis sa première visite au Maroc, a su rapidement faire tomber les barrières culturelles, ce qui lui a permis de découvrir le charme de l’authenticité marocaine dans son architecture et dans ses produits artisanaux.

Elle a également souligné l’importance de l’”arte modéjar”, un art architectural qui mélange entre ce qui est islamique andalou et ce qui est hispano-chrétien, produit par des artisans arabes musulmans résidant en Espagne après la chute de l’Andalousie en 1492, ajoutant que ces créateurs ont ensuite transporté leur art lors de leurs voyages dans de nombreux pays d’Amérique latine.

Dans un communiqué, l’ambassade du Mexique à Rabat a indiqué que cette rencontre marque le retour du “grand ami du Maroc” pour participer à la 27è édition du SIEL, notant que cet écrivain est connu pour son admiration pour le Maroc en explorant les relations culturelles entre le Mexique et le Royaume, centre d’intérêt de ses œuvres.

Parmi ses œuvres figurent notamment Les Contes de Mogador, Les Noms de l’air, Sur les lèvres de l’eau, Les secrets des jardins de Mogador, et La Main de feu, entre autres.

Alberto Ruy-Sánchez, titulaire d’un doctorat de Paris, est l’auteur de plus de 30 ouvrages mêlant poésie, romans et articles. Ses œuvres ont été traduites en 15 langues.


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