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L’eau, pilier central du nexus Eau-Énergie-Sécurité alimentaire-Écosystèmes

Nizar Baraka souligne l’urgence d’une gouvernance intégrée pour faire face aux défis hydriques au Maroc

LA VÉRITÉ


L’eau, ressource vitale et transversale, se trouve au cœur des enjeux de développement durable. Face aux pressions croissantes liées au changement climatique, à la croissance démographique et aux dynamiques économiques, le Maroc s’engage dans une approche intégrée pour sécuriser son avenir hydrique. Lors de la 2ème édition du Forum Nexus Eau-Énergie-Sécurité alimentaire-Écosystèmes (WEFE) à Tanger, Nizar Baraka, ministre de l’Équipement et de l’Eau, a rappelé l’importance d’une coopération multi-niveaux pour relever ces défis. Cet événement, placé sous le Haut Patronage de SM le Roi Mohammed VI, réunit des experts, des décideurs politiques et des institutions internationales pour explorer des solutions résilientes.

L’eau, un enjeu multidimensionnel

D’emblée, Nizar Baraka a souligné que l’eau est la clé de voûte du nexus Eau-Énergie-Sécurité alimentaire-Écosystèmes. En effet, cette ressource impacte directement les secteurs sociaux et économiques, conditionnant la sécurité alimentaire, énergétique et environnementale du pays. Cependant, le Maroc fait face à un stress hydrique persistant depuis plus de six ans, exacerbé par le changement climatique et la croissance démographique.

Une gouvernance intégrée pour une gestion durable

Pour répondre à ces défis, le ministre a insisté sur la nécessité d’une gouvernance intégrée et d’une mobilisation nationale. Il a rappelé les Hautes orientations royales, qui appellent à une coordination renforcée entre les institutions, les régions, les collectivités territoriales, le secteur privé et la société civile. Sans cette synergie, les systèmes hydrauliques risquent de se fragiliser davantage.

Une politique hydrique anticipative et inclusive

Dans cette perspective, le ministère de l’Équipement et de l’Eau a adopté une politique hydrique anticipative, intégrée et inclusive. Cette stratégie repose sur plusieurs piliers :
– Le développement des ressources en eau conventionnelles, notamment à travers la construction de barrages, la collecte des eaux pluviales et les transferts d’eau entre bassins.
– Le dessalement de l’eau de mer, combiné à une approche nexus Eau-Énergie-Sécurité alimentaire.
– La gestion de la demande en eau et la sensibilisation de la population à l’économie de cette ressource précieuse.

Le rôle clé des régions et des acteurs locaux

Par ailleurs, Nizar Baraka a mis en avant le rôle déterminant des régions dans la mise en œuvre des stratégies nationales. Les collectivités territoriales, en tant que maillons clés, doivent traduire ces politiques en actions concrètes, adaptées aux spécificités locales. Pour ce faire, il a appelé à renforcer les mécanismes de concertation, de mutualisation des ressources techniques et financières, et d’innovation territoriale.

Une coopération multi-niveaux essentielle

Enfin, le ministre a insisté sur l’importance d’une coopération multi-niveaux, impliquant les institutions de recherche, le secteur privé et la société civile. Cette collaboration est indispensable pour concevoir et mettre en œuvre des solutions adaptées aux réalités locales.

En somme, le Forum Nexus WEFE a mis en lumière l’urgence d’une approche intégrée pour sécuriser les ressources en eau au Maroc. Face aux défis du changement climatique et de la croissance démographique, une gouvernance inclusive et une coopération multi-niveaux s’imposent comme des leviers essentiels. Les initiatives actuelles, telles que le dessalement de l’eau de mer et la gestion décentralisée des bassins hydrauliques, témoignent de la volonté du Maroc de s’adapter aux réalités du terrain. Cependant, la réussite de ces efforts dépendra de l’engagement de tous les acteurs, des décideurs politiques aux citoyens, pour préserver cette ressource vitale.

 


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