[ after header ] [ Mobile ]

[ after header ] [ Mobile ]

Le temps des responsabilités

Le discours royal a replacé le débat national dans sa juste dimension : celle de la cohérence, de la responsabilité et du service de la Nation. En ouvrant la nouvelle année législative, Sa Majesté le Roi Mohammed VI a rappelé avec force que la réussite du Maroc ne peut se concevoir sans justice sociale ni équité territoriale. Le Souverain a clairement tracé la voie : l’avenir du pays repose sur la cohésion nationale et sur un développement équilibré entre toutes les régions, urbaines comme rurales.

Ce message, à la fois ferme et porteur d’espérance, intervient à un moment où la société marocaine exprime des attentes profondes, où les déséquilibres territoriaux et les urgences sociales imposent une refondation du lien entre l’État et les citoyens. Le Roi appelle à une responsabilité partagée, à une mobilisation lucide et à une complémentarité réelle entre les grands projets économiques et les priorités sociales. Gouverner, c’est aujourd’hui choisir avec justesse et agir avec méthode. Ce n’est plus le temps des promesses, mais celui de la transparence, de l’écoute et du résultat.

Dans cette perspective, le discours royal rejoint le souffle d’une jeunesse marocaine qui, ces dernières semaines, a rappelé avec dignité ses exigences : un État qui soigne, forme et emploie. Loin des colères stériles, cette jeunesse a prouvé que loyauté et critique ne s’excluent pas. Elle a revendiqué la justice sans renier son attachement au pays, la réforme sans trahir la stabilité. Ce mouvement de fond, lucide et patriotique, révèle une maturité civique qui appelle à être entendue et accompagnée.

Mais l’avertissement royal s’adresse aussi aux institutions : l’efficacité doit redevenir une valeur cardinale. Trop de politiques publiques ont souffert de lenteur, de dispersion et de manque de coordination. La bonne gouvernance n’est pas un luxe administratif : elle conditionne la crédibilité de l’État. Dans le même esprit, Sa Majesté a insisté sur la nécessité de bâtir un État qui inspire confiance, en rompant avec les réflexes d’opacité et d’inertie qui minent encore certaines sphères de gestion.

L’appel du Roi à la cohésion territoriale prend ici tout son sens : il ne s’agit pas seulement de corriger des écarts régionaux, mais de rendre au citoyen la certitude que la justice sociale n’est pas une promesse différée. Un hôpital dans le Sud vaut autant qu’une autoroute au Nord. Une école bien formée dans une vallée reculée vaut autant qu’un stade dans une grande métropole. C’est là l’esprit du Maroc équilibré et équitable que le Souverain incarne depuis le début de son règne.

Ce discours n’est pas une mise en garde, mais une exigence morale. Il rappelle que la stabilité du pays se nourrit de confiance, et que cette confiance se construit dans l’exemplarité et la proximité. Les institutions sont appelées à se réinventer, non pas dans le verbe, mais dans l’action. Car le Maroc d’aujourd’hui ne manque ni d’idées ni de projets : il a besoin de volonté, de rigueur et d’unité.

Le temps des responsabilités s’ouvre, non comme une promesse, mais comme un devoir. Celui de la clarté, de l’efficacité et de l’unité au service du Royaume, sous la conduite éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI.


À lire aussi
commentaires
Loading...
[ Footer Ads ] [ Desktop ]

[ Footer Ads ] [ Desktop ]