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Le Roi scelle l’unité du Maroc, de Tanger à Lagouira

Par Mohammed Taoufiq Bennani


Le Royaume a vécu ce 31 octobre une séquence historique. Quelques heures après l’adoption par le Conseil de sécurité d’une résolution consacrant le plan d’autonomie comme base exclusive de règlement du différend du Sahara, SM le Roi Mohammed VI s’est adressé à la Nation dans un discours à la portée claire : le Maroc entre dans la phase d’unité pleine et entière, « de Tanger à Lagouira ».

 

Cette phrase, prononcée avec gravité, marque la fin d’un cycle et le début d’un autre. Le Souverain a salué la consécration internationale de la souveraineté marocaine sur ses provinces du Sud, rappelant que cette reconnaissance onusienne s’inscrit dans une longue trajectoire diplomatique, patiemment construite depuis la présentation du plan d’autonomie en 2007. Le temps du doute est révolu : la voie marocaine est désormais la seule retenue par la communauté internationale.

Dans son allocution, le Roi a insisté sur la portée nationale de cette victoire. Le Maroc, a-t-Il souligné, n’exerce pas seulement ses droits sur son territoire : il assume pleinement sa responsabilité de développement et d’équité. Le discours n’a rien de triomphaliste ; il est l’expression d’une souveraineté apaisée, lucide et tournée vers l’avenir. Les provinces du Sud, a rappelé le Souverain, ne sont plus une marge géographique : elles sont un moteur du Royaume, au cœur de sa stabilité et de sa projection africaine.

Cette articulation entre diplomatie et développement illustre la cohérence du projet royal. Le Maroc ne revendique pas sa souveraineté ; il la construit, jour après jour, par des institutions solides, des infrastructures modernes et une gouvernance intégrée. La mention de « Tanger à Lagouira » n’est pas un effet de style : c’est une carte politique, celle d’un État qui a retrouvé la plénitude de son territoire et la maturité de sa stratégie.

Le discours intervient à la veille du 50e anniversaire de la Marche Verte, comme pour refermer symboliquement le chapitre de la libération et ouvrir celui de la consolidation. 50 ans après l’élan fondateur de 1975, le Royaume affirme une souveraineté confirmée à l’extérieur et incarnée à l’intérieur. L’unité n’est plus une promesse : elle devient la réalité d’un pays en mouvement, cohérent dans sa diplomatie comme dans son développement.

L’instant est charnière. Le Maroc n’entre pas seulement dans une nouvelle phase territoriale ; il engage un projet d’État complet, fondé sur la confiance, la stabilité et la continuité. Ce 31 octobre 2025 restera comme la date où le Royaume a vu converger deux légitimités : celle du droit international et celle de la vision royale. Un Maroc souverain, uni et résolument tourné vers l’avenir.


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