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Le Président français devant des journalistes très critiques


A près d’une année de son accession à la magistrature suprême, le président français Emmanuel Macron s’est prêté, dimanche soir, au jeu des questions-réponses animé par deux journalistes réputés pour ne pas être des plus tendres, Jean-Jacques Bourdin pour BFM TV et RMC et Edwy Plenel pour Mediapart.

Durant plus de deux heures et demie, les millions de Français qui ont suivi cette interview télévisée ont eu souvent à assister à de vifs échanges entre le président et ses contradicteurs sur la Syrie, actualité oblige, mais également et surtout sur un certain nombre de questions domestiques suscitant la préoccupation de l’opinion publique française ou se traduisant par d’intenses remous au niveau social.

M. Macron a été amené ainsi à sortir une nouvelle fois son argumentaire pour justifier les frappes menées samedi dernier en Syrie –preuve de l’utilisation des armes chimiques par le régime de Damas, résolutions du Conseil de sécurité, légitimité internationale… – en se félicitant au passage du succès de cellesci tout en soulignant la place qui doit désormais être celle de l’action diplomatique et le rôle qu’il incombe aux Nations Unies de jouer sur le plan politique.

Bouclée cette question, le président Macron a dû déployer toute sa capacité de persuasion pour expliquer ses choix et convaincre du bien-fondé de la politique qu’il mène dans différents domaines, face aux critiques dont il fait l’objet de la part d’une droite et d’une extrême-droite très sévères avec lui et son gouvernement.

Ainsi, M. Macron a eu à ré- pondre sur les mouvements sociaux que connaissent plusieurs secteurs d’activités en France, au premier rang desquels celui des cheminots.

Il a également développé sa conception en ce qui concerne le financement des retraites et exposé ses points de vue sur le mal-être à l’hôpital, les heurts à Notre-Dame-des-Landes (ouest) après le retrait du projet de construction d’un aéroport, la protestation des étudiants et des professeurs contre la réforme de l’accès à l’université et la suppression totale, à terme, de la taxe d’habitation.

Le président Macron a aussi exposé ses idées sur l’Islam de France, le port du voile outre le volet asile-immigration.

Le président Macron s’est défendu, comme ses détracteurs le lui reprochent souvent, de mener une politique favorable aux plus riches.

“Mon objectif reste de réconcilier et d’unir le pays mais on ne l’unira pas par l’inaction, en cédant à la tyrannie de certaines minorités qui se sont habituées à ce qu’on leur cède, en refusant de transformer le pays”, a-t-il soutenu.

Pour lui, “il y a une colère dans le pays, elle remonte d’il y a longtemps, c’est la colère qui est liée au fait que nous n’avons pas réglé les problèmes de fond de ce pays, que des injustices se sont installées, auxquelles nous nous attaquons depuis le début de ce quinquennat”, a-t-il argumenté.

Lundi, les radios et chaines Tv d’information en continu s’attèlent depuis les premières heures de la matinée à décortiquer les déclarations et contre-déclarations tenues lors de cette interview qui, selon les derniers chiffres de l’audimat rapportés par la chaine «CNews» n’aura mobilisé que 3,8 millions de téléspectateurs, contre… 6,4 millions lors de l’entretien accordé jeudi dernier par M. Macron à «TF1».


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