Le Maroc trace la voie vers une sortie complète du charbon d’ici 2040

LA VÉRITÉ

Le Maroc confirme son ambition de tourner définitivement la page du charbon d’ici 2040, un objectif à la fois stratégique et symbolique dans sa politique de transition énergétique. Selon l’Alliance pour la Sortie du Charbon (PPCA), dont le Royaume est membre depuis 2023, le pays entend réduire progressivement sa dépendance au charbon tout en renforçant ses investissements dans les énergies propres.

Une transition énergétique déterminée

Jeudi, la PPCA a annoncé que le Maroc maintiendrait son objectif de neutralité charbon, même en l’absence de soutien international. Le ministre marocain de l’Énergie, cité dans le communiqué de l’Alliance, a souligné que le pays avait déjà cessé de planifier toute nouvelle centrale au charbon. Cette orientation s’inscrit dans une stratégie nationale fondée sur la durabilité, la souveraineté énergétique et l’attraction de financements climatiques internationaux.
(Voir l’image ici : Transition énergétique au Maroc)

Des chiffres révélateurs d’un tournant historique

D’après les données officielles de 2024, le charbon représente aujourd’hui 59,3 % du mix électrique national, contre 70 % en 2022. Cette baisse notable témoigne d’une mutation énergétique déjà en marche. Le Royaume vise désormais 52 % de capacité installée en énergies renouvelables d’ici 2030, grâce au développement massif de projets solaires, éoliens et hydrauliques.

Un modèle africain de transition verte

Cette démarche s’inscrit dans la vision clairvoyante de SM le Roi Mohammed VI, qui place la transition énergétique au cœur du modèle de développement du pays. En combinant innovation technologique et coopération sud-sud, le Maroc se positionne comme un leader africain de la transition écologique, capable de concilier croissance économique et respect de l’environnement.

En définitive, la décision marocaine de sortir du charbon traduit un engagement ferme envers un avenir plus durable, fondé sur l’indépendance énergétique, la solidarité climatique et la responsabilité régionale.